Il y a environ trois mois, par un des premiers après-midis ensoleillés de la saison à glandouiller intensément sur la terrasse, je tombe sur une pile de magazines féminins que ma mère a reçu de ma grand-mère et qui trainaient sur la table. Pile ce qu'il me fallait pour ne penser à rien. Au fil des pages, je tombe sur un article qui attire mon attention : un concours d'écriture. Ah bon ? Première lecture des sujets - aucune affinité. "Bon, ça commence bien, mais de toute manière ce numéro doit dater de l'automne dernier et le concours doit déjà être clôturé". Envoyez-nous vos textes avant le 2 mai 2011. Ah non, il me reste trois semaines en fait *relis plus attentivement les sujets*
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A vos
plumes! Choisissez l'un des
4 incipit (1ères phrases) suivants comme point de départ de
votre nouvelle.
- «Recherche jeune homme motivé pour s'occuper d'un adolescent singulier en séjour avec sa mère à Horville (Calvados).»
Un Garçon singulier, Philippe Grimbert (Grasset)
- Au bout de 48 heures, les tabloïds londoniens en faisaient déjà des tonnes sur le meurtre, publiant la photo de la victime alors même que c'était la police de Thames Valley - et non la Met - qui était chargée de l'enquête.
Ce que savait le chat, Martha Grimes (Presses de la Cité)
- Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse), elle avait traversé l'adolescence sans heurt, respectant les passages piétons.
La Délicatesse, David Foenkinos (Gallimard)
- 20 heures. Depuis quand Freddy n'est-il pas rentré si tôt à la maison? Des lustres.
Les Champs de Paris, Yann Suty (Stock).
Votre récit devra compter 14 000 caractères environ (espaces compris). Les
8 lauréats recevront la somme de
500 € et verront leur nouvelle publiée dans le magazine durant l'été.
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Si vous passez ici de temps en temps et si vous avez lu mes one-shot, vous avez du vous apercevoir que mes deux thèmes de prédilections étaient le bandslash et le sadisme (et parfois, les deux ensembles *ç*). Pas forcément ce dont raffole le lectorat de ce genre de magazines (dont je n'ai toujours pas su définir la tranche d'âge moyenne à l'heure actuelle O_O). Mais je suis prête à relever le défi ! L'idée d'être publiée est excitante, mais je ne dirais pas non plus non à cet argent, ça mettrait un peu de beurre dans les épinards pour la rentrée. En prostituant un peu mon style, j'ai une chance, non ? Non ? T__T J'ai constaté que c'était chiant d'écrire sous "contrainte" (de caractères - de délais - d'intro - ...). Gros blocage mais qui s'est finalement décoincé petit à petit, à coup de relectures intensives (je n'ai jamais autant peaufiné un texte U__U). Je tiens d'ailleurs à remercier ma Mum et Drayke pour leur aide ! (: J'y crois! J'y crois !
J'y croyais...La semaine dernière, j'ai reçu un mail m'informant que ma nouvelle n'a malheureusement pas été retenue. Je suis plutôt déçue mais bon, c'est le jeu *okay, j'ai toujours été une mauvaise perdante*. Après réflexion, elle ne convenait peut-être pas assez au magazine, je ne sais pas... Bon, je ne me cherche pas d'excuses, mais ça me mine un peu le moral. Je vais quand même essayer de me procurer un numéro avec les nouvelles gagnantes, histoire de me rendre compte à quel point j'étais à coté de la plaque x) *ma place habituelle*
Voici donc ma participation. Bonne lecture et merci pour vos avis éventuels !
Valise
Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse), elle avait traversé l’adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. Mais aujourd’hui, cette époque était révolue. Ce soir-là, elle remonta la clé dans le contact, et stoppa ainsi le ronronnement du moteur de sa Chevrolet avant de glisser une cigarette entre ses lèvres fines et de l'embraser. À l'intérieur de la voiture, le mégot incandescent ressemblait furieusement à l'étoile solitaire qui brillait haut dans le ciel, de l'autre coté du pare-brise. L'unique source lumineuse de cette nuit d'encre répondait-elle au doux nom d'Etoile du Berger, ou bien était-ce l'Etoile Polaire ? Nathalie ne s'en souvenait plus. Tout en exhalant de longues bouffées toxiques, elle observait les alentours. Cette aire d'autoroute semblait aussi déserte qu'une plage en hiver, du moins à première vue. Il est vrai que sur le parking, plusieurs semi-remorques étaient endormis, tout comme leur propriétaire sur leur couchette miteuse à l'arrière de la cabine.
Une fois la cigarette entièrement consumée, Nathalie l'écrasa sur le tableau de bord, saisit la mallette qui gisait sur le siège passager et l'agita. L'entrechoquement de son contenu l'apaisa presque autant que la nicotine. Elle ouvrit la portière conducteur, contourna le flanc du véhicule et jeta maladroitement la valise dans le coffre, avant de vérifier maladivement que toutes les serrures de la voiture étaient bien verrouillées.
Elle s'avança d'une démarche qu'elle voulait assurée vers le restoroute. Prise dans la fraicheur nocturne, elle remonta à la hâte la tirette de sa veste en cuir. L'enseigne lumineuse de la station-service semblait à des kilomètres d'elle, alors qu'installée derrière son volant, elle lui paraissait toute proche. Elle pensa un instant retourner à la voiture, et se garer plus près, mais se ravisa. Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Autour d'elle, la nuit était loin d'être silencieuse mais elle entendait à peine le bruit monotone des voitures et des camions roulant de nuit tant elle se concentrait sur son objectif. Son esprit carburait plus vite que la vitesse autorisée sur autoroute. Elle se repassait mentalement tous les scénarios possibles.
"Alors, nous y voila. Tu vas le revoir. Tu vas revoir Marc. Marc… Je me demande si je retrouverais dans son regard le même éclat que lorsqu'il posait les yeux sur moi. Mais avant de m'emballer, sera-t-il venu cette fois ? Sera-t-il enfin là ? Quelle voiture peut-il bien posséder ? Je ne vois que des semi-remorques sur ce parking."
Nathalie arriva enfin devant l'entrée du restoroute, et s'affaissa de tout son (maigre) poids contre la porte afin de la faire basculer vers l'intérieur. Dans la pièce, un néon clignotait de manière agaçante, accompagné d'un petit grésillement électrique. Tellement miteux, tellement cliché. Tellement parfait pour ce genre de retrouvailles ! Trois routiers bien éméchés, accoudés au bar, choppe au poing, saluèrent la nouvelle arrivante bruyamment. Derrière le comptoir, une serveuse qui devait s'appeler Suzy ou Sally, ou quelque chose dans ce goût là, essuyait des verres dégoulinant encore de liquide vaisselle, tandis que des beignets au glaçage plus que douteux se laissaient grignoter par des mouches affamées. Au dessus d'elle, une horloge indiquait quatre heures moins vingt. Le soleil se lèvera-t-il encore aujourd'hui ? Nathalie balayait rapidement le restoroute du regard, s'arrêtant sur une silhouette à peine visible, attablée dans un coin, derrière une choppe identique à celles des routiers. Il était donc venu… Le sang pulsait dans ses veines, mais ses mains ne devinrent pas moites. L’excitation, rien de plus. Elle remit une mèche de cheveux en place, puis s'avança sans vaciller vers la table du fond. Sans un mot, elle s'assit sur la banquette, face à Lui. Marc portait un costume trop guindé, comme à son habitude, surtout pour ce lieu, et sa cravate grenat ("la couleur de la passion ?" se demanda-t-elle) jurait avec l'élégance de sa tenue. Il se tordait nerveusement les mains. En s'y attardant, elle constata que le bout de ses ongles était complètement rongé. Il empestait l'after-shave. Et il ne portait pas d'alliance. Elle releva la tête et le détailla un peu du regard. Son visage n'était plus aussi jovial qu'à l'époque, il semblait crouler sous les tracas. Cet effet devait provenir de ses joues, plus anguleuses que lorsqu'il était adolescent. Ses cheveux affichaient une coupe propre et il était fraichement rasé. En revanche ses yeux…
"Je vois que tu as reçu ma lettre"
"Oui, en effet. Et d'ailleurs, je voulais te prévenir de ne plus m'écrire ! Ma femme pourrait avoir des soupçons, surtout que c'est elle gère le courrier."
"Même pas un bonjour, que des reproches ?" minauda t-elle. "C'est ça qui t'a décidé à enfin répondre à mon invitation ? Ne t'inquiète donc pas pour ton couple, tu ne recevras plus aucune lettre de ma part à partir de cette nuit. Ta femme non plus d'ailleurs."
"QUOI, MA FEMME ? Tu ne lui as tout de même pas… ?"
"Non, détends-toi un peu. Mais si tu me posais un lapin ce soir, je comptais lui envoyer ça."
Nathalie sortit de son sac une enveloppe singulièrement rectangulaire, déjà affranchie. "Mais puisque tu es venu, je n'aurais pas à la poster. Je ne veux pas briser ton couple de toute manière."
Comme pour prouver sa bonne foi, Nathalie déposa le courrier dans l'imposant cendrier qui trônait au milieu de la table, et y craqua une allumette.
"Que contenait cette lettre ?" demanda Marc, inquiet. "Je suis clean de toute manière, il ne s'est rien passé entre nous depuis…."
"Depuis treize ans" termina sèchement Nathalie.
"C'est pour ça que tu voulais me revoir ? Pour obtenir des excuses ? Après tant d'années, j'avoue que ça m'a surpris d'avoir de tes nouvelles…"
"Pourquoi t'es tu mis sur ton trente-et-un ?"
"Pourquoi faut-il toujours que tu répondes aux questions par de nouvelles questions?"
Silence. Elle le fixa du regard, un petit sourire vainqueur se dessinant sur ses lèvres.
"Tu te souviens de l'été où nous nous sommes rencontrés ? Tu avais dix-huit ans, moi quinze. Te souviens-tu du lac, de nos initiales gravées dans l'écorce du vieux saule ? Te souviens-tu de la nuit du quinze août, dans la tente… ?"
"Comment l'oublier " répliqua-il tendrement en essayant d'attraper la main de Nathalie, qui l'évita au dernier moment.
"Pourtant, tu l'as très bien fait l'automne suivant, m'oublier ! Aucune nouvelle, aucune réponse à mes lettres. As-tu seulement une idée du nombre d'heures que j'ai passées à côté du téléphone, attendant ton appel ? En m'endormant tout les soirs, je pensais à toi. Le matin, tu étais la première pensée qui me traversait l'esprit. Dès que quelqu'un sonnait à la porte, j'espérais au fond de moi que ça soit toi. Sais-tu combien de fois j'ai été déçue ? En ville, j'espérais te croiser à chaque coin de rue. Réalises-tu seulement le mal que ton silence m'a fait ?"
Tandis qu'elle déversait les mots qu'elle avait ruminés pendant des années, Marc baissa le regard et sembla porter un intérêt soudain à sa choppe.
"Excuse-moi Nath, je suis vraiment dés…" bafouilla-t-il.
"Ne t'inquiète pas" le coupa Nathalie sur un ton qu'elle voulait doux. "Cette nuit, nous allons tous les deux effacer le passé, tes erreurs et ma naïveté. Tu es partant ?"
Elle lui présentait à présent son sourire le plus aguicheur, tout en rapprochant ses mains des siennes, qui serraient toujours fermement le verre crasseux. Déconcerté par son changement rapide de ton, il ne perdit pourtant pas sa proposition de vue.
"Tu veux dire que tu es prête à…?"
"Disons plutôt, reprendre notre histoire là où nous l'avons laissé. Et y mettre un terme une bonne fois pour toute. J'ai droit à une rupture réussie, tu me dois bien ça, non ? C'est ce que je te propose ce soir, un dernier baiser, une dernière étreinte et puis, tu ne me revois plus jamais."
"Et bien, c'est plutôt inattendu comme proposition…"
Marc pensa ajouter "surtout venant de ta part", mais il s'abstient. Après tout, cette proposition était curieuse, mais pas désagréable. Il appréhendait ces retrouvailles, il savait qu'il allait se frotter à des reproches. Il s'imaginait que Nathalie allait pleurer, hurler jusqu'à ce qu'il décide de s'enfuir. Et en réalité, elle lui propose calmement de revivre leurs meilleurs souvenirs le temps d'une nuit, une dernière nuit sans conséquence.
"C’est un piège ? Si j'accepte, tu vas en parler à ma femme, c’est ça ?"
Nathalie leva le bras gauche et jura, un peu à la manière des enfants qui imitent les adultes.
"Je jure de n'en parler à personne."
Un peu méfiant, Marc avala une gorgée de sa bière, histoire de s'accorder quelques secondes supplémentaires de réflexion.
"Tu es venue en voiture ?"
"Oui"
"Très bien, allons-y"
Nathalie ne put retenir un sourire face à la tournure des événements. Evidemment, Marc allait accepter. Evidemment, il allait choisir sa voiture à elle, pas question de laisser de traces dans son véhicule, sa femme pourrait avoir des soupçons.
Ils se levèrent, Marc déposa en même temps de la monnaie sur la table. Les routiers sifflèrent le duo lorsque celui-ci passa à leur hauteur, mais aucun des deux amants, trop absorbés par leur pensées, n'y prêtèrent attention. Une fois dehors, seuls dans la nuit, seuls sur ce parking, ils marchèrent côte à côte sans prononcer un mot. L'atmosphère était pesante, pleine de tension. Nathalie déverrouilla les portes, puis s'appuya contre la portière et releva les yeux vers Marc.
"Tu veux inspecter le véhicule, vérifier que je n'ai pas dissimulé de caméras derrière le rétroviseur ou disposé de micro sur les ceintures de sécurité ?"
Marc hocha négativement la tête, avant de l'attirer à elle. Blotti l'un contre l'autre, leurs lèvres s'effleurèrent lentement. Nathalie se retint de se frapper violemment la tête contre la portière, pensant ainsi mettre fin à ses délires oniriques et se réveiller. Combien de fois avait-elle déjà vécu cette scène dans ses rêves ? Beaucoup trop à son goût, mais cette fois-ci, elle ne dormait pas ! Elle entraina doucement Marc sur la banquette arrière, prenant soin de claquer la portière avant de s'installer à califourchon sur ses cuisses. Il fit glisser ses mains le long de ses hanches, tandis qu'elle enroula les bras autour de sa nuque, tout en l'embrassant avec passion.
"Tu m'as beaucoup manqué, Nathalie"
"MENTEUR" lui hurla son esprit. "Il te ment encore, ne te laisse pas avoir. Ce soir est la dernière fois, c'était ce qui était convenu. Tu t'en tiens au plan et tout ira mieux demain."
"Tu m'as énormément manqué, mon amour" susurra-t-elle dans le creux de l'oreille de Marc en guise de réponse.
L'interdit ou la nostalgie, qu'est ce qui pouvait bien rendre le moment aussi délicieux ? Ils étaient si bien ensemble, l'un contre l'autre, le souffle court, sur la banquette de cette Chevrolet. Nathalie fit glisser ses doigts fins le long des joues anguleuses de Marc, tout en l'embrassant dans la nuque et fit descendre ses caresses jusqu'au nœud de sa cravate. Il poussa un petit soupir alors qu'elle mêla ses doigts à l'étoffe de soie couleur grenat.
"Je pense que maintenant, je ne t'en veux plus pour le mal que tu m'as fait" murmura-t-elle d'une voix pourtant assurée, en plantant son regard dans celui de Marc.
Elle dégagea un peu le col, attirant le nœud vers elle sauvagement, et avec elle, le buste de Marc. Elle lui attrapa les lèvres dans un baiser passionné, tout en resserrant le nœud autour de la gorge de son amant.
"Ca m'excite, pas toi ?"
Il n'essaya pas de se débattre, ce genre de jeux devait également lui plaire. Nathalie resserra encore un peu son étreinte. Marc commença à gesticuler. En le sentant se débattre doucement, Nathalie fut saisie d'un plaisir intense. Tout son être frémissait de joie. Voilà ce qui rendait le moment aussi délicieux, non pas l'interdit, ni la nostalgie, mais la vengeance ! Il essaya de plus en plus de se dégager, mais Nathalie tenait bon. Pour rien au monde elle n'aurait lâché prise. Le visage de Marc, était d'une pâleur extrême, et ses yeux menaçaient de sortir de leurs orbites. Dans quelques instants, son cerveau ne sera plus irrigué. Un peu de patience… Ces secondes ressemblaient à des heures. Mais quand allait-il cesser de respirer, bon sang ? Des torrents de sueur ruisselaient le long du dos de Nathalie, et des crampes menaçaient dans ses avant-bras. Son objectif ("serrer, toujours serrer") hypnotisait littéralement son esprit et dictait automatiquement à son corps les gestes à appliquer. Elle mit d'ailleurs quelques minutes avant de réaliser que le cœur de Marc avait cessé de battre. La respiration haletante, les bras gourds, elle relâcha son étreinte et contempla son œuvre. Ce n'était pas un rêve, elle y était enfin parvenue : elle tenait sa vengeance. Elle colla son oreille contre le torse de l'homme qu'elle avait tant désiré, et resta un moment dans cette position. Puis, elle se redressa, caressa doucement ses cheveux avant d'attirer le torse de Marc à elle dans le but d'en dégager sa cravate. Nathalie la passa autour de son propre cou et glissa ensuite la main sous le repli encore tiède de la veste. Elle tâtonna à la recherche d'une poche intérieure, qu'elle trouva aisément et y délogea le portefeuille qui s'y trouvait. Son cœur cognait comme jamais, mais jamais auparavant elle ne s'était sentie aussi apaisée. Maintenant, elle avait la certitude qu'elle et Marc ne finiraient jamais leurs jours ensemble. Terminés, les désillusions et les espoirs vains ! Elle savait qu'elle penserait encore à lui pendant quelques temps, mais la cicatrisation allait enfin pouvoir commencer. Elle fixa encore quelques instants la dépouille de celui qui avait été présent dans ses rêves au cours de ces treize dernières années, avant d'ouvrir la portière et de trainer tant bien que mal le corps dans les fourrés environnant. Sa place de parking avait été méticuleusement choisie à peine une heure plus tôt. Nathalie ne réalisait pas que tout était déjà terminé. Une fois le corps dissimulé, elle retourna auprès de la Chevrolet, ouvrit le coffre, en sortit la valise, son sanctuaire. Elle l'ouvrit et y jeta le portefeuille et la cravate de Marc, macabres souvenirs qui allaient se mêler à ceux de ses précédentes escapades meurtrières.
Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse), elle avait traversé l’adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. Mais aujourd'hui, elle roulait sur les trottoirs de la vie, fauchant tous ceux qui l'ont fauchée dans le passé. Et Dieu seul sait combien ils sont nombreux.
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Mais d'un mal peut surgir un bien. Le lendemain de la connaissance du résultat, je découvre un commentaire sur ma
fiction-terminée-en-train-de-moisir-sur-place-dans-le-gouffre-de-l-oubli de la part d'une personne qui tient un blog proposant de faire connaitre des fictions à travers des interviews d'auteurs...et ME PROPOSE DE PARTICIPER ! C'est une occasion incroyable d'obtenir des avis sur mon texte (et des lecteurs) parce que j'ai été un peu flemmarde au moment de faire de la pub. Je me suis éclatée à répondre à ces questions, vraiment liées à ma fiction. C'est une chance incroyable qui me tombe dessus. Cette charmante personne en a également fait une critique très élogieuse dont je ne me remet toujours pas à l'heure actuelle, ainsi que les sublimes montages ci-dessous. Pfff, ça me fait tellement plaisir (oui, là je dois paraitre nunuche/chiante à toujours dire le même mais JE SUIS HEUREUSE ALORS LAISSE MOI MES DEUX MINUTES DE BONHEUR - merci). Donc voila, je suis sur un petit nuage et me dit que finalement, je n'ai pas tout perdu. Je suis vraiment heureuse d'obtenir des avis aussi positifs et sincères, venant de gens qui ne me connaissent pas du tout et peuvent donc se permettre d'être plus objectifs que ma maman.