Ready to Go !


Après une petite attente, ma nouvelle page est enfin prête, et avant même la rentrée !

Désolée pour le petit "silence", j'espère que les lecteurs de ce blog, suivront. 
Si pas, ça fait comme dans cette vidéo. *niark niark*




Je le savais depuis le début...

Bon, cela fait un gros mois que je l'ai remarqué, et que vous aussi peut-être vu le nombre ahurrissant d'articles pondus ces dernières semaines...il faut se rendre à l'évidence : je semble incapable de tenir le même blog plus d'une année.

Je suis terriblement attachée à ce blog, et surtout, à son layout qui m'émerveille encore toujours autant (*Oui, un layout, c'est magique - BLAM*). As-Lead-Rains était pas terrible au début, puis il y a eu une grosse période totalement incontrôlable où il m'arrivait tout un tas d'aventures que j'avais envie de partager avec vous et puis, depuis un mois, une énorme rechute (pas dans mes aventures, juste dans ma motivation à tapoter le clavier pour partager).

DONC

Je vais tenter de remédier à cette démotivation en sortant de mon chapeau une nouvelle page blanche, en créant une nouvelle adresse (j'viens de le faire ya trois minutes à peine) mais préfère travailler un peu son apparence (quoi...I MUST BE SEXY ! *BLAM*) avant de vous le présenter !

Je suis vraiment désolée pour le manque de nouveautés ici, mais dans quelques semaines, ma situation devrait (en théorie) s'être un peu calmée et je retrouverais le courage de poster ! 

Un peu de patience (:

Caught in a Bathroomance

Voilà voila, je suis de retour, pour vous jouer un mauvais tour...et comme précisé dans l'article précité...euh, non, précédent (quoi, elle était pas classe, ma rime ? Non, elle faisait juste pitié ? Merci *BLAM*), une surprise terrible vous attend ici. Miaouss oui la gueguerre !

Flashback *là, faut imaginer un petit jingle inquiétant et tout flou*  tout commença par cette petite expérience un peu aléatoire qui a réveillé mes envies créatives, et week-end de l'ascension à se faire chier oblige, une Caroow qui s’ennuie, ça a vite des idées effrayantes. Un soir, sous la douche...PAF ! (les deux moments où j'ai les idées les plus claires sont le soir et sous la douche....alors une douche le soir *saigne du nez*) : je vais faire une vidéo pour le MCR-DAY. Gnié ? Mais ouiii, le 23 juillet, tu sais, le jour de la sortie de "I brought you my bullets, *reprend sa respiration*. you brought me your love" en 2002. Neuf ans déjà...aaah, ils vont pas en rajeunissant, nos petits amis et toi non plus - *BLAM*

Bad Romance...dans une salle de bain ?

Je m'attaque à ce projet dès le lendemain, après avoir passé une nuit particulièrement excitante tant les idées (irréalisables) fusent toutes les trente secondes. C'est pas mal comme sensation. Bon, au fur et à mesure de la mise en boite, j'ai un peu changé mon idée principale qui était composée d'une seule scène, et du message final. Mais huuuuum....j'ai un peu perdu le contrôle, et c'est ça qui est génial puisque c'était le but.

I want your Love, and I want your Revenge - Three Cheers for Sweet Revenge

Pour être tout à fait honnête, j'aurais adoré trouver quelqu'un qui joue les personnages parce que c'est hyper pénible d'être devant et derrière l'appareil. J'ai du laisser tomber une idée pour ça et l'ensemble aurait été de meilleure qualité. MAIS, il me reste la satisfaction d'avoir tout fait toute seule, même le montage, ce qui, entre nous, a pris plus de temps que de filmer l'entièreté de la vidéo. Il reste des faiblesses, et j'ai oublié pleiiins d’éléments de mon déguisement de Gaga mais flemme de boire du bicarbonate de soude au vinaigre encore et encore. Puis, j'ai pas trouvé de combi en latex blanche, dommage, ça dans la baignoire, ça aurait pu être sympa...OU PAS ! Muhahahaha

Voila, maintenant, je vais vous laisser regarder ça ! Je l'ai posté sur le site off', pas certaine qu'une âme tombe dessus, mais qui ne tente rien n'a rien... Mais hahaha, si Ray, Gee, Frank et Mikey pouvaient savoir à quel point ils m'ont aidé...*rêve encore beaucoup*

Pour ceux qui ont du mal à trouver les références, c'est ça mixé avec ça.*bordel que j'adore l'idée des mannequins immobiles et brisés, mais non exploitable bouhouhou*


 

Je voudrais terminer par un petit message nian-nian. 
Avec ce projet, j'ai atteint des sommets en auto-dérision, certes...mais je me suis terriblement amusée à le faire. My Chemical Romance m'ont tellement aidé, à me trouver, à être un peu plus proche de la fille que j'aimerais être, à assumer certains de mes côtés bizarres, à être là quand il ne restait plus grand monde...

Peut-être que ce groupe vous rend indifférent, cela est tout à fait possible. Ce groupe a été une sorte de déclencheur, avec un "avant" et un  "après". Je souhaite à tout le monde d'un jour trouver un élément similaire dans sa vie qui le poussera à se dépasser, à changer ce qui ne va pas, et surtout, à être celui qu'on désire être !

Be yourself, don't take anyone's shit, and never let them take you alive.

Gerard Way



The aftermath is secondary...I'M THE NEXT GAGA BITCH !

Allez, la prochaine fois, je vous fait une sex-tape pour vous montrer à quel point j'aime Avenged Sevenfold

*DECONNE*

Decemberunderground

Bonsoir !

(ouais, je suis polie ce soir, ça pue l'article sérieux U_U).

Je suis actuellement débordée, limite dans la merde (ouais, mes images sont fraiches, mais que veux-tu ?). Les semaines passent à une vitesse folle, je fais trop de choses à la fois que je n'arrive pas à boucler et je me rend compte que je poste moins ici et que ça fait vraiment chier. Et comme je hais laisser les choses sans nouvelles, cet article à pour but de vous avertir que je serais de retour ici le 23 juillet pour un article euuuuh...flippant. Très.

C'est pas que je manque de matière à blablater, c'est juste que mon esprit est un peu trop préoccupé pour le moment pour écrire des choses drôles. Et je veux pas d'un blog qui parte en couille avec des articles "bof" où c'est pas la Caroow habituelle qui s'exprime. Non, je ne fais pas du tout mon caprice, mais quand je relis certains des anciens articles ici, je me sentirais incapable de faire des racontages de journées aussi proches de moi que celles-là (bon tout le monde a surement décroché à mon laïus là, mais je m'en tape).

Sinon, je suis dans une période où je découvre un tas de PUTAINS de perles musicales. Je me prend quasiment une claque tout les jours, ce qui prend plus de temps qu'on pourrait le croire. Je préfère commater le mp3 dans les oreilles plutôt qu'écrire, c'est ainsi. J'avais pensé vous pondre un article pour partager tout ça, mais flemme alors ça attendra un peu.

Je vous laisse juste avec ce clip d'AFI que j'ai découvert que samedi alors que je connais le nom de ce groupe depuis...plus de deux ans.  OUI JE SUIS LENTE ET JE T'EMMERDE ! 

Lapins + chanteur ravagé + musique hyper entrainante + clip à histoire + MURDER = made for Caroow


Merci à ceux qui sont là depuis le début, ceux qui sont arrivés en cours de route et ceux qui seront encore là après le 23 juillet !


NoordZee


 



De retour d’une semaine pas vraiment reposante à la mer.







Sinon, hormis dévorer des sucreries, j'ai également adoré le petit bois.







Et c'est TOUT !

Que le Nightmare commence...


Plantage de décor



Ha Ha Ha ! Bon, comme expliqué dans la vidéo incompréhensible ci-dessus, j’étais à Lille le 13 juin pour…LE CONCERT D’AVENGED SEVENFOLD ! Alors, oui, j’avais dit il y a approximativement six mois que c’était fini, je n’allais plus les voir parce que ça m’avait fait trop mal le fait qu’ils annulent…trente minutes avant que je monte dans le train. Mais je me suis dit qu’en les boudant ainsi, c’est seulement MOI que j’allais réussir à punir parce bon, la place, ils auraient certainement réussi à la vendre (quoique ce n’était pas sold-out…m’enfin). Donc voilà, après trois trains et une fine pluie, j’arrive à l’auberge de jeunesse et patiente difficilement (d’où la vidéo. Ha Ha Ha, ça m’a occupé deux minutes à la faire et au moins dix à la repasser en essayant de décoder mes tics de langages et mes grimaces…on s’occupe comme on peut).

J’ai fait une vidéo post-concert où j’explique bien tout en détail, tellement détaillée d’ailleurs que Blogger l’a jugée trop lourde (just like me) et que j'ai du la couper en deux. Mon coté flemmard était content car elle est plutôt complète (sauf que j’ai oublié de citer Almost Easy et Afterlife dans la set-list *se flagelle*) mais en la transférant sur le pc, je me suis rendu compte qu’en fait, j’articule pas du tout et que c’est pas évident à comprendre. Du coup, je me sens obligée de faire un pavé par écrit – mais toujours par flemme, on va la faire courte, okay ? Puis, ce texte sera utile à ceux qui n’en peuvent plus de voir ma gueule/entendre ma voix.

Quelqu'un a compté combien de fois je dis "franchement" dans ces vidéos ?
Et la première partie n'est pas Sevendust mais Seven tout court.


 


Source : le FB d'A7X-France



Donc alors, arrivée au Zénith vers 15h30, choix d’une file stratégique – petit pluie bien perçante – avancée majeure (yeeeeah) – GROSSE pluie bien perçante – attente interminable – un peu de soleil – vigiles qui débarquent vers 18h – pas de gros mouvements de foule à déclarer – pas d’ouverture des portes non plus en fait – on fonce (dans le calme…) – dépassage léger des autres parce que « je suis une fille qui doit être fouillée par une vigile » et qu’il n’y avait que des mecs devant moi $_$ - dépossédage de bouteille d’eau - recherche ardue des gradins…qui ne sont en fait que ces petites estrades au fond de la fosse – escaladage coté Zackyyyy (quoi ?) – crevage de faim et de froid (sérieux, j’étais trempée, et affamée) – attente – causage avec ma voisine de chaise qui me propose de partager sa bière – re-attente – regard plein de haine envers le mec d’en face ET SA GAUFRE QUI SENT TROP BON mais que je ne veux pas perdre ma place stratégique pour de la bouffe – reatteeeeeente – découvrage que la première partie n’est pas Hollywood Undead (soulagement – pardon Ellenat) mais Seven – REATTENTE – éteignage des lumières et première partie sympathique quand elle chante en anglais, moins en français - reallumage de lumières - quelques règlages techniques - REATTENTE INSUPPORTABLE - ETEIGNAGE FINAL des lumières.

Set-List

Nightmare
Critical Acclaim
Welcome to the Family
Almost Easy
Buried Alive
So Far Away
Afterlife
God Hates Us
Bat Country
Unholy Confessions

A Little Piece of Heaven

Les premières notes de Nightmare résonnent dans la salle. Je me lève immédiatement et ne sait pas trop quoi faire en fait…Je me souviens que j'ai passé la majorité de la chanson à me répéter "t'es pas là, t'es en train de rêver, non, tu n'es pas à un concert, c'est pas possible". J'étais là de corps mais pas vraiment d'esprit. Tellement soufflée de les voir ENFIN ! It's your fuckin' nightmare. Quand toute la salle répétait ça, c'était monstrueux. Je sors bien vite de ma rêverie puisque la suivante sera une grosse claque. Mon Dieu que j'aime cette chanson ! ELLE EST FAITE POUR LE LIVE ! Critical Acclaim.C'est une chanson où le public intervient pas mal, et les pré-chorus étaient des enregistrements de la voix si particulière de Jimmy… et Zacky et Syn qui jouent l'un contre l'autre. C'était vraiment surréaliste mais je me suis déchainée sur cette chanson ! Matt demande qui a déjà eu l'occasion de les voir en live (la moitié lève la main) et puis, pour qui c'est son premier concert *lève la papatte*. À ceux là, il va souhaiter un "Welcome to the Family". J'étais toute excitée (bon okay, j'étais excitée du début à la fin – je ne sais pas pourquoi je le précise encore). Dans la fosse, des gens ont brandi une petite pancarte où j'ai lu dans l'aprèm qu'il était inscrit "Welcome Back Guys" (comme j'ai eu du mal à m'en souvenir dans la vidéo). "Est-ce que cette intro vous dit quelque chose : "I'm not insane". RAAAAAAAAAAAAAH cette intro, ça faisait trop comme dans le live in the LBC (vous voulez savoir combien de fois je me suis crue dans ce dvd au cours de la soirée ? trop de fois X_X). Almost Easy est méchamment libératrice comme piste. Puis, on a eu droit à ça :


Soudain les lumières s'éteignent…se rallument. Le background a changé – et la fameuse photo "The Rev" est étendue là. Matt s'approche et commence à parler de Jimmy. Et j'ai chialé – vraiment. Je suppose que pas mal de monde devait être en larmes à ce moment là. Je ne m'attendais vraiment pas à me faire envahir ainsi par les larmes car je n'ai commencé à vraiment m'intéresser à A7X qu'après ce fameux 28 décembre 2009, et même si j'adore sa voix et sa bouille, je ne le connaissais pas tant que ça. Bah je me suis salement effondrée. C'était un moment vraiment fort.

So Far Away
 Ensuite, changement radical de style avec Afterlife. J'étais vraiment contente de l'entendre. Les solos de Synyster sont incroyables. Je ne le voyais pas très bien – mais je l'entendais, et c'est le principal. Suivra "God Hates Us" (et non "God Save Us" comme je le dit dans la vidéo – mais avant que vous me preniez pour une grosse débile, je tiens à préciser pour ma défense que "God Save Us" est dans les paroles, ça marche pas, non ? Vous continuez à me prendre pour une grosse débile ? Merci X_X). Cette chanson est ma petite préférée de Nightmare et j'étais heureuse de l'entendre ! Surtout les passages LIE RAPE KILL
LOVE HATE FEAR qui était très intense... Puis, les lumières s'éteignent encore une fois et hop, dernier changement de background avec à présent la photo d'une sorte de manoir sinistre aux fenêtres éclairées. Quand je l'ai vu, j'ai eu un genre de bug – parce que, je ne sais pas si vous vous souvenez d'un one-shot que j'avais écrit sur le teaser de Nightmare il y a moult mois, mais c'est exactement le genre de manoir que j'imaginais. Donc oui, voila, j'étais contente *forever alone*.

"He who makes a beast out of himself, gets rid of the pain of being a man" Je m'attendais à ce que Matt en fasse des caisses sur cette intro, mais il restera finalement assez sobre. Bat Country me donne juste envie de….danser ! Matt ramasse une rose blanche lancée par un fan sur scène et la glisse dans la bouche de Syn qui est en train de jouer….VISION PARFAITE ! Ouais, une chanson qui me donne envie de danser et non pas crier/sautiller partout, ça change. Et puis, de très célèbres riffs de guitares retentissent et je suis là "raaaaaaaah, je connais cette chanson – je l'adore – je suis TROP heureuse de l'entendre mais….c'est encore laquelle ? Impossible de me rappeler le titre avant le refrain" *BOULET* Putain, c'était Unholy Confessions ! LA DERNIERE, DÉJÀ ? *ouiiiiiin* Au lieu de chouiner, j'en ai profité A FOND ! Putain mais cette chanson quoi ! Argh, le bridge au milieu, avec les guitares bien lourdes *décède*. Matt coupe la chanson et explique que ça va être son moment préféré…celui du circle pit ! Il demande à la fosse qui est excited (tout le monde lève la main) et qui est scared (deux-trois personnes lèvent la main – je crois que j'aurais fait pareil T_T). Synyster nous joue un petit morceau inconnu (ou alors, je suis une fan très indigne, ce qui ne m'étonnerais qu'à moitié…) et ça remue bien. "ARE YOU FUCKIN READY ?" et Unholy Confessions reprend POUR MA PARTIE PREFEREE ! Le monde aurait pu s'effondrer là, c'était tellement merveilleux.

 
Ils disparaissent de la scène et tout le monde se met à hurler "Sevenfold – Sevenfold"…et ils remontent sur scène. "Save Me" ou "A Little Piece of Heaven" ? Suspens – pitié Mon Dieu, je ferais beaucoup pour avoir l'occasion d'entendre ALPOH…ET LA LES PREMIERES NOTES D'ORGUE ONT DEMARRE ET JE NE ME TENAIS PLUS ! Je suis ultra fan du clip et si vous avez l'occasion d'écouter cette chanson, foncez (http://www.youtube.com/watch?v=VurhzANQ_B0&feature=channel - là, voila, vous avez l'occasion là justement *BLAM*). TOUT était parfait – les refrains calmes, les couplets plus excités – Syn qui se tapote les cuisses sur "heater for your tights" – Zacky qui fait le prêtre en parlant tout lentement et raaaaaah (*avait soudainement une énorme envie de mariage* HUM HUM) – le final – les coups de tonnerres et l'orage – les gars qui lancent leur matos dans la fosse – les derniers "bye bye" – les lumières qui se rallument. WAW !


 J'en reviens pas que c'est déjà fini, je ne réalise pas ce qui vient de se passer. Sans trop réfléchir, je ramasse mes affaires (dont un certain hoodie encore trempé) et me rue vers le merch où il n'y a encore personne. Quand le gars vient vers moi, je sais pas encore ce que je veux. Je choisis finalement un t-shirt blanc avec les paroles de "Welcome to the Family" au dos que j'aurais eu une super réduc' de cinq euros dessus car le mec savait pas changer mon billet (très utile d'arriver dans les premiers au merch - je retiens). Mais même avec ça, 30/35 euros du t-shirt, ça fait quand même mal...Ca doit être leur coté Californien qui ressort (en rapport à Green Day et leur t-shirt hors de prix aussi). Puis je sors – un dernier poster et je rentre faire la vidéo bizarre du dessus après une douche glauque. Et j'ai faim aussi, mais j'ai rien à manger et pas envie de ressortir la nuit (surtout que j'ai pas vu de snacks dans les environs). La nuit va être longue…


Cette nuit-là, je n'ai pas fermé l'œil, je ne sais pas si c'était la faim, l'excitement du concert et que je me disais "si je m'endors, je vais tout oublier" ou bien la sale odeur de canalisation qui refoulait sévèrement (ouais, bon, ça pue mais je vais finir par ne plus la sentir cette odeur – ha ha ha non je m'y suis pas habituée…). J'étais vraiment énervée de ne pas savoir me reposer un peu mais cette soirée était tellement magique.

Le matin, je ne me suis pas vraiment réveillée puisque je n'ai pas su dormir…Ya juste un troupeau d'anglais qui ont descendu des valises pendant environ….vingt vraies minutes, vers six heures du matin (le petit-déjeuner n'étant pas dispo avant 7h30 de toute manière) et que c'était épuisant pour les nerfs. Je décide d'écouter un peu Avenged Sevenfold et de traîner dans la chambre avant de descendre prendre mon pti dèj, qui était super bon ! J'ai réalisé que je ne mange des corn flakes que quand je ne suis pas chez moi. Il y avait aussi des pâtes de fruits "fuckin' delicious" (non, non, je n'en ai pas foutu dans mes poches avant de partir. Bon, okay, juste deux – et un paquet de biscuit). Ce matin, j'ai prévu de faire du shopping et les magasins n'ouvrent que vers 10 heures, je reste donc dans la chambre le plus longtemps possible à…regarder mes pauvres trois vidéos du concert. Je rends finalement les clés avant de me lancer à l'aventure. Cette fois-ci, ce n'est point Google Maps que je dois blâmer, mais ma flemme d'imprimer une nouvelle carte de Lille. J'avais repéré deux-trois adresses qui me plaisaient bien à voir, mais impossible à caser sur la carte "gare-auberge-salle". Du coup, j'avais fait une flèche au bic dans la direction, en essayant de la mémoriser. Ha Ha Ha, bon au final, avec du hasard et quelques passants, j'ai su trouver la rue commerçante… et le Passage 57.
 
J'étais pas la seule à photoshooter

Ha ha ha, oui, tu te demandais le lien entre la première photo de cet article et A7X ? Voilààà - humour de merde, le retour
 
Mais c'est pas encore ouvert alors je remonte toute la rue (très longue) de magasin pas encore ouvert. Je rentre dans un magasin de maquillage "grande marque pas cher". J'ai apprécié le panneau derrière la caisse "rassurez-vous, si c'est moins cher, ce n'est pas parce qu'ils sont volés ou périmés". J'ai eu envie d'un eye-liner magique en marqueur mais je dois me rendre à l'évidence…je serais jamais une pin-up avec un magnifique trait bien précis sur la paupière…*dépression* ainsi qu'une ombre à paupière liquide grise à paillettes que j'aime pas en fait :/
Je retourne ensuite tranquillement vers le Passage 57, je sors mon appareil pour faire la photo ci-dessus pour vous montrer quand je vois un gars qui sort son appareil photo…pour faire pareil *ha ha ha ha, il est trop famous cet endroit, ou quoi?* Quand je rentre dans la galerie…hum….TOUT ME FAIT ENVIE. Un magasin Doc Martens, un magasin avec des super vestes et chaussures en cuir…et puis NEWKADO dont le site me faisait déjà très envie même si il est pas terrible. Avant d'entrer, je me suis dit que je me ferais plaisir et m'offrirais une petite breloque qui sort de l'ordinaire. Tout sortait tellement de l'ordinaire que j'ai pas su choisir et n'ai rien pris. Mais ils vendaient de sublimes corsets, mais je n'ai pas encore 65€ à claquer pour… Les bijoux sont pas mal mais je ne fais que regarder (et me maudit d'être limitée). Finalement, cet endroit était pas un bon plan parce que je suis plus frustrée qu'autre chose en sortant. Je tente donc un repli chez Claire's, moins éblouissant mais déjà plus dans mes prix. J'ai envie de bracelets en fait. La dame me tend un "bon de réduction de 20% sur tout le magasin", c'est chouette. Je lui donne donc à la caisse, mais elle me dit "non, c'est uniquement valable si vous vous faites percer les oreilles chez nous". OKAY JE VAIS PAYER LE PRIX PLEIN. Je sais que je râle toujours sur le même sujet, mais puisqu'elle a glissé le formulaire dans mon sac, j'en ai profité pour le décortiquer et mon Dieu que leurs affirmations sont effrayantes. "Nous n'utilisons pas d'aiguille mais une méthode plus hygiénique" - plus hygiénique qu'une aiguille stérilisée à usage unique ? Bon soit, en sortant, je lui demande quand même le chemin vers la Grand Place (oui souviens toi, ma carte A4 ne couvre pas cette partie de la ville) et retombe sur mes pattes. Je me planque ensuite dans "La boutique du coiffeur" pour échapper à un SDF à qui j'ai donné une pièce et qui a commencé à me draguer sans me lâcher (tu es mariée ? tu as quel âge? Tu es jolie BLABLABLA). Ca m'apprendra à être gentille U_U Dans cette boutique, je me dis que c'est l'occasion de trouver la colo que je veux sans passer par internet – et c'est bingo car ils vendent la marque Aricolor dont j'ai eu de bons échos. En plus, c'est le dernier flacon de la couleur que je veux : Vert émeraude ! Par contre, pour le décolorant, j'étais un peu perdue et la dame à la caisse avait apparemment pas envie de m'aider ("c'est au fond du magasin"), j'ai trouvé un genre de produits qui avait l'air galère à utiliser, donc je me suis donc abstenue. Mais comme cette colo est programmée pour fin octobre (Halloween ? ha ha ha), j'ai encore le temps de trouver. Ensuite, je passe à la gare pour voir à quelle heure sont les trains, ma flemme m'ayant empêché de le faire sur Internet. Je comptais reprendre celui de 14h et des poussières, il n'est que 11h donc je me dirige vers Euralille. Je n'y serais pas restée longtemps, je n'ai fait que deux enseignes en fait, parce que je me suis rendu compte que depuis le matin, je lâchais 20EUR à chaque boutique et que ça commençait à faire beaucoup. Je ne sais pas pourquoi je suis entrée chez Hema, mais j'ai eu envie de matos pour mon kot. Des verres (des gobelets en plastiques plutôt) que j'ai customisé ainsi. Ca fait chier que c'est raté mais le pire là dedans, c'est que les autocollants m'ont couté plus cher que les verres.

 
  
 


Je craque aussi pour du matériel de salle de bain, pas cher et aux couleurs de "Three Cheers for Sweet Revenge" (au secours- je suis une groupie), ainsi que des punaises pour…accrocher pleins de poster *frétille déjà à l'idée*







Ensuite, je monte à l'étage vers le magasin de déco dont je sais plus le nom mais qui vendent pas mal de trucs sympa. A l'entrée, je vois des paillassons "Union Jack" en promo, Raaah j'en veux un, mais ça va être lourd à porter – mais je prends quand même. En faisant un petit tour et en me contraignant à choisir que des objets utiles (faut dire qu'ils vendent pas mal de babioles quand même – très jolies – mais qui ne servent à rien). Je tombe amoureuse d'une corbeille à papier qui me fait penser à Danger Days, mais je ne sais pas pourquoi… Comment une poubelle peut me faire penser à un album de My Chem? C'est une excellente question dont la réponse doit certainement être "parce que je suis une groupie" mais je prends. Puis c'est assorti à mon paillasson *Na* (na na na nananana).

En sortant de là, une vague de fatigue/flemme/nuit blanche me saisit et je décide finalement de rentrer (puis les sacs deviennent lourd à porter). A la gare, je me rends compte que j'ai encore 20 minutes avant un train, ce qui est tout juste car JE MANGERAIS UN ELEPHANT. Je finis donc au Mac Do qui est pas très rapide et demande donc à emporter. Miam miam, j'adore leur potatoes. C'est un truc qui manque en Belgique quand même…Je cours jusqu'au train qui est déjà à quai, pose mes sacs et entame le menu du chef.  L'aspect terrifiant de la chose est que j'avais déjà tout avalé AVANT que le train ne démarre. Mais qu'est ce que ça faisait du bien de bouffer ! C'est sur cette note glam' que s'achève ce récit.


De "Kids from Yesterday" à "Femmes d'Aujourd'hui"

Il y a environ trois mois, par un des premiers après-midis ensoleillés de la saison à glandouiller intensément sur la terrasse, je tombe sur une pile de magazines féminins que ma mère a reçu de ma grand-mère et qui trainaient sur la table. Pile ce qu'il me fallait pour ne penser à rien. Au fil des pages, je tombe sur un article qui attire mon attention : un concours d'écriture. Ah bon ? Première lecture des sujets - aucune affinité. "Bon, ça commence bien, mais de toute manière ce numéro doit dater de l'automne dernier et le concours doit déjà être clôturé". Envoyez-nous vos textes avant le 2 mai 2011. Ah non, il me reste trois semaines en fait *relis plus attentivement les sujets*

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A vos plumes! Choisissez l'un des 4 incipit (1ères phrases) suivants comme point de départ de votre nouvelle.
  • «Recherche jeune homme motivé pour s'occuper d'un adolescent singulier en séjour avec sa mère à Horville (Calvados).»
    Un Garçon singulier, Philippe Grimbert (Grasset)
  • Au bout de 48 heures, les tabloïds londoniens en faisaient déjà des tonnes sur le meurtre, publiant la photo de la victime alors même que c'était la police de Thames Valley - et non la Met - qui était chargée de l'enquête.
    Ce que savait le chat, Martha Grimes (Presses de la Cité)
  • Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse), elle avait traversé l'adolescence sans heurt, respectant les passages piétons.
    La Délicatesse, David Foenkinos (Gallimard)
  • 20 heures. Depuis quand Freddy n'est-il pas rentré si tôt à la maison? Des lustres.
    Les Champs de Paris, Yann Suty (Stock).
 Votre récit devra compter 14 000 caractères environ (espaces compris). Les 8 lauréats recevront la somme de 500 € et verront leur nouvelle publiée dans le magazine durant l'été.
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Si vous passez ici de temps en temps et si vous avez lu mes one-shot, vous avez du vous apercevoir que mes deux thèmes de prédilections étaient  le bandslash et le sadisme (et parfois, les deux ensembles *ç*). Pas forcément ce dont raffole le lectorat de ce genre de magazines (dont je n'ai toujours pas su définir la tranche d'âge moyenne à l'heure actuelle O_O). Mais je suis prête à relever le défi ! L'idée d'être publiée est excitante, mais je ne dirais pas non plus non à cet argent, ça mettrait un peu de beurre dans les épinards pour la rentrée. En prostituant un peu mon style, j'ai une chance, non ? Non ? T__T J'ai constaté que c'était chiant d'écrire sous "contrainte" (de caractères - de délais - d'intro - ...). Gros blocage mais qui s'est finalement décoincé petit à petit, à coup de relectures intensives (je n'ai jamais autant peaufiné un texte U__U). Je tiens d'ailleurs à remercier ma Mum et Drayke pour leur aide ! (: J'y crois! J'y crois !

J'y croyais...La semaine dernière, j'ai reçu un mail m'informant que ma nouvelle n'a malheureusement pas été retenue. Je suis plutôt déçue mais bon, c'est le jeu *okay, j'ai toujours été une mauvaise perdante*. Après réflexion, elle ne convenait peut-être pas assez au magazine, je ne sais pas... Bon, je ne me cherche pas d'excuses, mais ça me mine un peu le moral.  Je vais quand même essayer de me procurer un numéro avec les nouvelles gagnantes, histoire de me rendre compte à quel point j'étais à coté de la plaque x) *ma place habituelle*

Voici donc ma participation. Bonne lecture et merci pour vos avis éventuels  !


Valise

Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse), elle avait traversé l’adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. Mais aujourd’hui, cette époque était révolue. Ce soir-là, elle remonta la clé dans le contact, et stoppa ainsi le ronronnement du moteur de sa Chevrolet avant de glisser une cigarette entre ses lèvres fines et de l'embraser. À l'intérieur de la voiture, le mégot incandescent ressemblait furieusement à l'étoile solitaire qui brillait haut dans le ciel, de l'autre coté du pare-brise. L'unique source lumineuse de cette nuit d'encre répondait-elle au doux nom d'Etoile du Berger, ou bien était-ce l'Etoile Polaire ? Nathalie ne s'en souvenait plus. Tout en exhalant de longues bouffées toxiques, elle observait les alentours. Cette aire d'autoroute semblait aussi déserte qu'une plage en hiver, du moins à première vue. Il est vrai que sur le parking, plusieurs semi-remorques étaient endormis, tout comme leur propriétaire sur leur couchette miteuse à l'arrière de la cabine.
Une fois la cigarette entièrement consumée, Nathalie l'écrasa sur le tableau de bord, saisit la mallette qui gisait sur le siège passager et l'agita. L'entrechoquement de son contenu l'apaisa presque autant que la nicotine. Elle ouvrit la portière conducteur, contourna le flanc du véhicule et jeta maladroitement la valise dans le coffre, avant de vérifier maladivement que toutes les serrures de la voiture étaient bien verrouillées.
Elle s'avança d'une démarche qu'elle voulait assurée vers le restoroute. Prise dans la fraicheur nocturne, elle remonta à la hâte la tirette de sa veste en cuir. L'enseigne lumineuse de la station-service semblait à des kilomètres d'elle, alors qu'installée derrière son volant, elle lui paraissait toute proche. Elle pensa un instant retourner à la voiture, et se garer plus près, mais se ravisa. Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Autour d'elle, la nuit était loin d'être silencieuse mais elle entendait à peine le bruit monotone des voitures et des camions roulant de nuit tant elle se concentrait sur son objectif. Son esprit carburait plus vite que la vitesse autorisée sur autoroute. Elle se repassait mentalement tous les scénarios possibles.
"Alors, nous y voila. Tu vas le revoir. Tu vas revoir Marc. Marc… Je me demande si je retrouverais dans son regard le même éclat que lorsqu'il posait les yeux sur moi. Mais avant de m'emballer, sera-t-il venu cette fois ? Sera-t-il enfin là ? Quelle voiture peut-il bien posséder ? Je ne vois que des semi-remorques sur ce parking."
Nathalie arriva enfin devant l'entrée du restoroute, et s'affaissa de tout son (maigre) poids contre la porte afin de la faire basculer vers l'intérieur. Dans la pièce, un néon clignotait de manière agaçante, accompagné d'un petit grésillement électrique. Tellement miteux, tellement cliché. Tellement parfait pour ce genre de retrouvailles ! Trois routiers bien éméchés, accoudés au bar, choppe au poing, saluèrent la nouvelle arrivante bruyamment. Derrière le comptoir, une serveuse qui devait s'appeler Suzy ou Sally, ou quelque chose dans ce goût là, essuyait des verres dégoulinant encore de liquide vaisselle, tandis que des beignets au glaçage plus que douteux se laissaient grignoter par des mouches affamées. Au dessus d'elle, une horloge indiquait quatre heures moins vingt. Le soleil se lèvera-t-il encore aujourd'hui ? Nathalie balayait rapidement le restoroute du regard, s'arrêtant sur une silhouette à peine visible, attablée dans un coin, derrière une choppe identique à celles des routiers. Il était donc venu… Le sang pulsait dans ses veines, mais ses mains ne devinrent pas moites. L’excitation, rien de plus. Elle remit une mèche de cheveux en place, puis s'avança sans vaciller vers la table du fond. Sans un mot, elle s'assit sur la banquette, face à Lui. Marc portait un costume trop guindé, comme à son habitude, surtout pour ce lieu, et sa cravate grenat ("la couleur de la passion ?" se demanda-t-elle) jurait avec l'élégance de sa tenue. Il se tordait nerveusement les mains. En s'y attardant, elle constata que le bout de ses ongles était complètement rongé. Il empestait l'after-shave. Et il ne portait pas d'alliance. Elle releva la tête et le détailla un peu du regard. Son visage n'était plus aussi jovial qu'à l'époque, il semblait crouler sous les tracas. Cet effet devait provenir de ses joues, plus anguleuses que lorsqu'il était adolescent. Ses cheveux affichaient une coupe propre et il était fraichement rasé. En revanche ses yeux…
"Je vois que tu as reçu ma lettre"
"Oui, en effet. Et d'ailleurs, je voulais te prévenir de ne plus m'écrire ! Ma femme pourrait avoir des soupçons, surtout que c'est elle gère le courrier."
"Même pas un bonjour, que des reproches ?" minauda t-elle. "C'est ça qui t'a décidé à enfin répondre à mon invitation ? Ne t'inquiète donc pas pour ton couple, tu ne recevras plus aucune lettre de ma part à partir de cette nuit. Ta femme non plus d'ailleurs."
"QUOI, MA FEMME ? Tu ne lui as tout de même pas… ?"
"Non, détends-toi un peu. Mais si tu me posais un lapin ce soir, je comptais lui envoyer ça."
Nathalie sortit de son sac une enveloppe singulièrement rectangulaire, déjà affranchie. "Mais puisque tu es venu, je n'aurais pas à la poster. Je ne veux pas briser ton couple de toute manière."
Comme pour prouver sa bonne foi, Nathalie déposa le courrier dans l'imposant cendrier qui trônait au milieu de la table, et y craqua une allumette.
"Que contenait cette lettre ?" demanda Marc, inquiet. "Je suis clean de toute manière, il ne s'est rien passé entre nous depuis…."
"Depuis treize ans" termina sèchement Nathalie.
"C'est pour ça que tu voulais me revoir ? Pour obtenir des excuses ? Après tant d'années, j'avoue que ça m'a surpris d'avoir de tes nouvelles…"
"Pourquoi t'es tu mis sur ton trente-et-un ?"
"Pourquoi faut-il toujours que tu répondes aux questions par de nouvelles questions?"
Silence. Elle le fixa du regard, un petit sourire vainqueur se dessinant sur ses lèvres.
"Tu te souviens de l'été où nous nous sommes rencontrés ? Tu avais dix-huit ans, moi quinze. Te souviens-tu du lac, de nos initiales gravées dans l'écorce du vieux saule ? Te souviens-tu de la nuit du quinze août, dans la tente… ?"
"Comment l'oublier " répliqua-il tendrement en essayant d'attraper la main de Nathalie, qui l'évita au dernier moment.
"Pourtant, tu l'as très bien fait l'automne suivant, m'oublier ! Aucune nouvelle, aucune réponse à mes lettres. As-tu seulement une idée du nombre d'heures que j'ai passées à côté du téléphone, attendant ton appel ? En m'endormant tout les soirs, je pensais à toi. Le matin, tu étais la première pensée qui me traversait l'esprit. Dès que quelqu'un sonnait à la porte, j'espérais au fond de moi que ça soit toi. Sais-tu combien de fois j'ai été déçue ? En ville, j'espérais te croiser à chaque coin de rue. Réalises-tu seulement le mal que ton silence m'a fait ?"
Tandis qu'elle déversait les mots qu'elle avait ruminés pendant des années, Marc baissa le regard et sembla porter un intérêt soudain à sa choppe.
"Excuse-moi Nath, je suis vraiment dés…" bafouilla-t-il.
"Ne t'inquiète pas" le coupa Nathalie sur un ton qu'elle voulait doux. "Cette nuit, nous allons tous les deux effacer le passé, tes erreurs et ma naïveté. Tu es partant ?"
Elle lui présentait à présent son sourire le plus aguicheur, tout en rapprochant ses mains des siennes, qui serraient toujours fermement le verre crasseux. Déconcerté par son changement rapide de ton, il ne perdit pourtant pas sa proposition de vue.
"Tu veux dire que tu es prête à…?"
"Disons plutôt, reprendre notre histoire là où nous l'avons laissé. Et y mettre un terme une bonne fois pour toute. J'ai droit à une rupture réussie, tu me dois bien ça, non ? C'est ce que je te propose ce soir, un dernier baiser, une dernière étreinte et puis, tu ne me revois plus jamais."
"Et bien, c'est plutôt inattendu comme proposition…"
Marc pensa ajouter "surtout venant de ta part", mais il s'abstient. Après tout, cette proposition était curieuse, mais pas désagréable. Il appréhendait ces retrouvailles, il savait qu'il allait se frotter à des reproches. Il s'imaginait que Nathalie allait pleurer, hurler jusqu'à ce qu'il décide de s'enfuir. Et en réalité, elle lui propose calmement de revivre leurs meilleurs souvenirs le temps d'une nuit, une dernière nuit sans conséquence.
"C’est un piège ? Si j'accepte, tu vas en parler à ma femme, c’est ça ?"
Nathalie leva le bras gauche et jura, un peu à la manière des enfants qui imitent les adultes.
"Je jure de n'en parler à personne."
Un peu méfiant, Marc avala une gorgée de sa bière, histoire de s'accorder quelques secondes supplémentaires de réflexion.
"Tu es venue en voiture ?"
"Oui"
"Très bien, allons-y"
Nathalie ne put retenir un sourire face à la tournure des événements. Evidemment, Marc allait accepter. Evidemment, il allait choisir sa voiture à elle, pas question de laisser de traces dans son véhicule, sa femme pourrait avoir des soupçons.
Ils se levèrent, Marc déposa en même temps de la monnaie sur la table. Les routiers sifflèrent le duo lorsque celui-ci passa à leur hauteur, mais aucun des deux amants, trop absorbés par leur pensées, n'y prêtèrent attention. Une fois dehors, seuls dans la nuit, seuls sur ce parking, ils marchèrent côte à côte sans prononcer un mot. L'atmosphère était pesante, pleine de tension. Nathalie déverrouilla les portes, puis s'appuya contre la portière et releva les yeux vers Marc.
"Tu veux inspecter le véhicule, vérifier que je n'ai pas dissimulé de caméras derrière le rétroviseur ou disposé de micro sur les ceintures de sécurité ?"
Marc hocha négativement la tête, avant de l'attirer à elle. Blotti l'un contre l'autre, leurs lèvres s'effleurèrent lentement. Nathalie se retint de se frapper violemment la tête contre la portière, pensant ainsi mettre fin à ses délires oniriques et se réveiller. Combien de fois avait-elle déjà vécu cette scène dans ses rêves ? Beaucoup trop à son goût, mais cette fois-ci, elle ne dormait pas ! Elle entraina doucement Marc sur la banquette arrière, prenant soin de claquer la portière avant de s'installer à califourchon sur ses cuisses. Il fit glisser ses mains le long de ses hanches, tandis qu'elle enroula les bras autour de sa nuque, tout en l'embrassant avec passion.
"Tu m'as beaucoup manqué, Nathalie"
"MENTEUR" lui hurla son esprit. "Il te ment encore, ne te laisse pas avoir. Ce soir est la dernière fois, c'était ce qui était convenu. Tu t'en tiens au plan et tout ira mieux demain."
"Tu m'as énormément manqué, mon amour" susurra-t-elle dans le creux de l'oreille de Marc en guise de réponse.
L'interdit ou la nostalgie, qu'est ce qui pouvait bien rendre le moment aussi délicieux ? Ils étaient si bien ensemble, l'un contre l'autre, le souffle court, sur la banquette de cette Chevrolet. Nathalie fit glisser ses doigts fins le long des joues anguleuses de Marc, tout en l'embrassant dans la nuque et fit descendre ses caresses jusqu'au nœud de sa cravate. Il poussa un petit soupir alors qu'elle mêla ses doigts à l'étoffe de soie couleur grenat.
"Je pense que maintenant, je ne t'en veux plus pour le mal que tu m'as fait" murmura-t-elle d'une voix pourtant assurée, en plantant son regard dans celui de Marc.
Elle dégagea un peu le col, attirant le nœud vers elle sauvagement, et avec elle, le buste de Marc. Elle lui attrapa les lèvres dans un baiser passionné, tout en resserrant le nœud autour de la gorge de son amant.
"Ca m'excite, pas toi ?"
Il n'essaya pas de se débattre, ce genre de jeux devait également lui plaire. Nathalie resserra encore un peu son étreinte. Marc commença à gesticuler. En le sentant se débattre doucement, Nathalie fut saisie d'un plaisir intense. Tout son être frémissait de joie. Voilà ce qui rendait le moment aussi délicieux, non pas l'interdit, ni la nostalgie, mais la vengeance ! Il essaya de plus en plus de se dégager, mais Nathalie tenait bon. Pour rien au monde elle n'aurait lâché prise. Le visage de Marc, était d'une pâleur extrême, et ses yeux menaçaient de sortir de leurs orbites. Dans quelques instants, son cerveau ne sera plus irrigué. Un peu de patience… Ces secondes ressemblaient à des heures. Mais quand allait-il cesser de respirer, bon sang ? Des torrents de sueur ruisselaient le long du dos de Nathalie, et des crampes menaçaient dans ses avant-bras. Son objectif ("serrer, toujours serrer") hypnotisait littéralement son esprit et dictait automatiquement à son corps les gestes à appliquer. Elle mit d'ailleurs quelques minutes avant de réaliser que le cœur de Marc avait cessé de battre. La respiration haletante, les bras gourds, elle relâcha son étreinte et contempla son œuvre. Ce n'était pas un rêve, elle y était enfin parvenue : elle tenait sa vengeance. Elle colla son oreille contre le torse de l'homme qu'elle avait tant désiré, et resta un moment dans cette position. Puis, elle se redressa, caressa doucement ses cheveux avant d'attirer le torse de Marc à elle dans le but d'en dégager sa cravate. Nathalie la passa autour de son propre cou et glissa ensuite la main sous le repli encore tiède de la veste. Elle tâtonna à la recherche d'une poche intérieure, qu'elle trouva aisément et y délogea le portefeuille qui s'y trouvait. Son cœur cognait comme jamais, mais jamais auparavant elle ne s'était sentie aussi apaisée. Maintenant, elle avait la certitude qu'elle et Marc ne finiraient jamais leurs jours ensemble. Terminés, les désillusions et les espoirs vains ! Elle savait qu'elle penserait encore à lui pendant quelques temps, mais la cicatrisation allait enfin pouvoir commencer. Elle fixa encore quelques instants la dépouille de celui qui avait été présent dans ses rêves au cours de ces treize dernières années, avant d'ouvrir la portière et de trainer tant bien que mal le corps dans les fourrés environnant. Sa place de parking avait été méticuleusement choisie à peine une heure plus tôt. Nathalie ne réalisait pas que tout était déjà terminé. Une fois le corps dissimulé, elle retourna auprès de la Chevrolet, ouvrit le coffre, en sortit la valise, son sanctuaire. Elle l'ouvrit et y jeta le portefeuille et la cravate de Marc, macabres souvenirs qui allaient se mêler à ceux de ses précédentes escapades meurtrières.
Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse), elle avait traversé l’adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. Mais aujourd'hui, elle roulait sur les trottoirs de la vie, fauchant tous ceux qui l'ont fauchée dans le passé. Et Dieu seul sait combien ils sont nombreux.

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Mais d'un mal peut surgir un bien. Le lendemain de la connaissance du résultat, je découvre un commentaire sur ma fiction-terminée-en-train-de-moisir-sur-place-dans-le-gouffre-de-l-oubli de la part d'une personne qui tient un blog proposant de faire connaitre des fictions à travers des interviews d'auteurs...et ME PROPOSE DE PARTICIPER ! C'est une occasion incroyable d'obtenir des avis sur mon texte (et des lecteurs) parce que j'ai été un peu flemmarde au moment de faire de la pub. Je me suis éclatée à répondre à ces questions, vraiment liées à ma fiction. C'est une chance incroyable qui me tombe dessus. Cette charmante personne en a également fait une critique très élogieuse dont je ne me remet toujours pas à l'heure actuelle, ainsi que les sublimes montages ci-dessous. Pfff, ça me fait tellement plaisir (oui, là je dois paraitre nunuche/chiante à toujours dire le même mais JE SUIS HEUREUSE ALORS LAISSE MOI MES DEUX MINUTES DE BONHEUR - merci). Donc voila, je suis sur un petit nuage et me dit que finalement, je n'ai pas tout perdu. Je suis vraiment heureuse d'obtenir des avis aussi positifs et sincères, venant de gens qui ne me connaissent pas du tout et peuvent donc se permettre d'être plus objectifs que ma maman.

Pour lire l'interview et la critique : http://biblio-polis.skyrock.com/
Pour lire ma fiction : http://ForevHer.skyrock.com



#HappyFathersDay

Ce titre ne vous rappelle rien ? Et oui, ça pue l'article culinaire ! Cette année, pour mon papa, ma maman a suggéré que je lui achète une jolie paire de chaussettes et/ou de pantouffles. C'te blague!? Non, elle était très sérieuse. Aspirant à plus d'originalité, je ne me suis pas concentrée sur la zone des pieds...mais plutôt des papilles !

Menu : Daddy in Wonderland

Entrée 
Tic -Tac - Tea

Plat
Tic - Tac - Os

Dessert
 Tic -Tac - Scream

Ma première idée était d'inviter la famille au resto grec, car mes parents aiment encore bien cette cuisine mais n'y vont jamais. Ayant la flemme de les conduire par "surprise" jusque Ath ou Grammont, et tenant compte du fait que mon frère est en examen et ne peut pas se permettre de "passer deux heures à table la veille de physico-chimie", j'ai vite renoncé à mon projet. J'ai pensé à cuisiner grec moi-même, ça pourrait avoir un charmant petit coté "collier de nouilles home-made avec amour pour mon Pôôôpa" mais hormis la moussaka (plat que ma mère cuisine encore de temps à autres), je n'ai pas eu un coup de foudre (mais bon, je déteste à la base chercher une recette sur internet - ça ne s'explique pas. Une recette c'est dans un livre, un point c'est tout - je sais d'ailleurs pas pourquoi je les poste ici dans ce cas, hormis pour satisfaire la curiosité de Laeti et Céline). J'avais bien envie de tenter les calamars frits, mais les deux seules personnes avec qui j'ai partagé mon idée avaient déjà testé et ça c'est pas très bien conclu. Sans parler du fait que je n'ai jamais utilisé une friteuse de ma vie. J'avais également songé à des ingrédients que je voulais absolument faire goûter à mes parents : de la ricotta et des tomates séchées. Ca, en plat principal, ça pue la recette de pâtes. Mais je voulais pas faire des pâtes, je voulais un truc un peu plus "OMFG-WTF - qu'est ce que c'est ? O_O". Laeti m'a gentiment tweeté d'autres recettes avec ces ingrédients, mais non, une recette issue d'internet... oui, je l'ai déja dit, je sais T_T Alors j'ai eu l'idée de subtilement déplacer ces ingrédients au niveau de l'entrée. Ouais, une salade, c'est pas le plat le plus "OMFG - WTF - qu'est ce que c'est que ça ? O_O" du monde, mais la manière de la présenter peut détourner l'attention de la simplicité effarante du plat.

Ingrédients pour la salade (non basé sur une recette d'où l'absence de quantité) : roquette - tomates séchées - jambon séché (ou un truc qui ressemble, t'as pas idée de combien yen a de sorte au Delhaize) - graines de sésame (ou pignons de pins en fait, mais je me suis trompée) - ricotta - huile d'olive - pousses de jeunes oignons - grissini.

Je voulais en plus y ajouter une figue fraîche taillée en croix mais ils en vendaient pas au Delhaize et je misais énormément dessus T___T

Mon idée première était de présenter le tout dans un verre, mais ça aurait fait un peu "pauvre". La veille au soir, en cherchant un titre à mon menu (que personne n'aura compris mes supers jeux de mots T_T), j'ai eu très envie d'une table de thé façon "Chapelier Fou" (j'avais même prévu un déguisement - mais flemme), et ai eu envie de servir la ricotta dans une tasse, et de proposer les condiments dans des petits cuillères, ainsi chacun l’assaisonne à sa mode. C'était très drôle, mes parents ne connaissait pas ce fromage, ni la roquette et mon père n'avait jamais gouté de tomates séchées et les as trouvé délicieuses ! Hihi, puis la tête de ma mère quand elle a vu la table. Ha Ha Ha, j'étais heureuse de mon petit effet. Par contre, c'était pas évident à manger, comme vous pouvez pour en rendre compte.
Tic -Tac - Tea

En reportant ainsi mon idée de plat principal en entrée...il me reste quoi comme plat consistant ? Pas envie de faire du grec finalement, plus envie de refaire un wok, pas envie d'un truc italien encore, ni espagnol, ni français, ni... Bon oui, tu as compris, je n'avais envie de rien ! Heureusement que The Used est venu à mon secours un matin dans le train. Tu te souviens de cette très courte hidden-track planquée à la fin de Smother Me ? JE VEUX FAIRE DES TACOS !!! Arrivée au Delhaize, j'ai eu une sorte de sourire stupide sur la visage quand j'ai vu que ce week-end, les produits "Tex-Mex" étaient mis à l'honneur avec de grandes affiches à l'entrée. Là encore une fois, je n'ai pas trouvé de recette, j'ai improvisé en comptant sur la formule : wraps + haché + poivrons/mais + sauce tomate  = AIE CARAMBA.

Alors, pour la recette : faites revenir des oignons dans de l'huile chaude, ajouter l'haché, le poivron puis le maïs et la sauce (toute prête spécial tacos...OUI j'ai triché mais bon, puisque ça existe déjà...). Faites chauffer 30 secondes les wraps au micro-onde, les farcir et les plier.
On peut également y ajouter du cheddar et faire fondre le tout au micro onde (ce que nous n'avons pas fait par flemme en fait...). Un autre soucis lié à l'absence de recette à suivre a été que j'ai sous-estimé les quantités nécessaires...et il y avait très peu de farce pour quatre en fait... Je n'avais pas très faim alors ça passait, mais je n'aurais pas été contre en manger un peu plus (ce qui a été l'avis de tout le monde je pense).

Tic - Tac - Os


Attention, maintenant on ne rigole plus ! Le dessert m'a particulièrement stressé - je n'avais jamais fait cette recette (comme les tacos et la salade en fait - mais bon, rater un plat mijoté, faut le vouloir T_T). Il s'agit de ce mystérieux dessert que je voulais réaliser pour la fête des mères mais que je n'en avais pas eu l'occasion. Et ce fut....UN FLOP ! Récit d'une catastrophe annoncée : les beignets de glace à la vanille. Ce dessert asiatique plutôt stressant aura été une vraie tragédie (grecque ? Ha ha ha X_X). Il suffit d'entourer une boule de glace vanille dans de la pâte à loempia ( ou feuille de bricks), de la mettre au congel pour la faire durcir avant de la faire revenir dans le l'huile brulante, et flamber (hors de l'huile). Sauf que bon, je n'y croyais déja pas tellement à la base, mais quand j'ai ouvert le paquet de "feuille de riz - pour rouleaux de printemps", j'ai compris que ça allait être un flop. Il faut faire tremper ces feuilles (qui, pour certaines, étaient déja trouées ou brisées) dans de l'eau froide, mais pas trop non plus, avant de faire sécher, sur un essui, déposer la boule de glace et remettre au congèl.  Mais cette pâte était trop "molle, translucide, et pas du tout adaptée au dessert". J'étais déja découragée au moment de les cuire, et bien, je ne vais pas m'étendre longtemps sur la catastrophe : la pâte n'a pas du tout doré. Mon papa les as flambé au Grand Marnier, je pense que l'alcool a rattrapé le goût mais perso, j'ai mangé que la glace vanille. Mon père m'a dit que ça serait pas mauvais avec une vraie crêpe (ou, comme il l'a joliment dit en wallon : "è raston"). Allez, voici la bestiole :

Tic - Tac - Scream  (Ice-Cream)


Voilààà, j'étais épuisée au moment de faire les courses, plus encore au moment de faire la cuisine (surtout que ça devait être une surprise et que mes parents arrêtaient pas de faire des aller-retours dans la cuisine) et encore plus au moment de faire cet article. Même si tout le monde a bien aimé, je suis plutôt "insatisfaite" du résultat général. J'ai l'impression d'avoir bâclé certains détails, et en plus, les photos sont très moches mais tant pis T__T En fait, j'ai réalisé que faire un menu : entrée - plat -dessert est vraiment très intense et plus compliqué que ce que je ne pensais ! En tout cas, ma maman m'a dit qu'elle attendait la prochaine fête des mères avec impatience. Je lui ai répondu qu’une paire de chaussettes fera l'affaire. x)

If I ravaged your body

Un soir comme les autres, sur Twitter, je reçois un gentil tweet de Laeti, qui me demande quand je vais reposter des one-shots ici... Je vais paraitre nounouille (mais pas longtemps rassurez-vous, juste le temps de cette intro, après avoir lu cet article, vous allez avoir envie de guimauve, ou d'un seau pour gerber - au choix) mais ça m'a vraiment fait très plaisir de découvrir que quelqu'un s’intéresse à mes histoires, et mieux, en réclame. Le lendemain, j'ai donc fait un effort d'imagination en lui proposant une "story Twitter". 
Ma première story format Twitter ! Parce qu'en plus d'être une no-life à l'humour merdique , je suis schizophrène.
 La dernière postée ici date de mi-mars, et c'est vrai que le temps passe TRES vite, mais j'ai été vraiment touchée par sa demande. Il est vrai que d'autres projets m'occupent plutôt pas mal ces derniers temps (mais j'en vois enfin le bout - ça n'arrête pas depuis fin avril !). Je n'ai pas vraiment délaissée l'écriture, c'est juste que je ne la rend plus aussi publique qu'avant. Le one-shot que je vous propose ce soir est en fait sur papier depuis deux semaines, mais j'hésitais vraiment à le partager ici vu son aspect...particulier *va perdre ses derniers lecteurs*.  Elle est inspirée du teaser du clip de Nightmare, qui en fait, m'avait déjà inspiré un autre récit que vous avez peut-être lu qui se déroulait dans un manoir hollandais avec un savant-fou et qui doit dater de l'été dernier. Cette vidéo ne dure pas longtemps mais semble être une source d'inspirations inépuisables ! Oui, tu as du te rendre compte que je ne crée jamais rien, mais que je pompe honteusement les idées de mes héros (ici, Avenged Sevenfold). Une seconde source d'inspiration ont été les paroles de Scream, que je voulais caser dans un récit depuis globalement une année (je pense l'avoir fait l'été dernier aussi - dans une scène avec un lac aspirant les rêveurs) mais ce n'était apparemment pas suffisant (puis ça doit au moins être la troisième fois que je linke cette vidéo sur ce blog). Lundi soir, je vais ENFIN LES VOIR EN CONCERT ! (ça pue la review kilométrique ça...surtout que le lendemain, je compte bien profiter d'être sur Lille pour visiter un peu). Pfff, je suis impatiente d'y être, mais pas trop non plus, parce qu'après, je ne pourrais plus "attendre" gentiment ce moment. Le Zénith me fait un peu peur j'avoue...je compte aller en gradins because rotule pourrie et fosse potentiellement plus énervée que celle de Panic! mais j'espère que ça sera pas aussi mou du genou (ha ha ha) que mon unique expérience en gradins U__U. "Advienne que pourra"
 
 
 
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D'un coté des paupières gonflées par des larmes amères se trouvait une pièce cruellement nue. Du carrelage atrocement familier rampait du sol au plafond et la seule lueur qui éclairait la pièce provenait de la porte vitrée attenante. Un frisson glacé saisit ses muscles lorsqu'il reconnut l'endroit. En raison de l'absence de lumière, il ne put distinguer la couleur exacte du carrelage mais un souvenir lui suggéra qu'ils étaient d'un vert clinique, et cette couleur était associée à d'insupportables douleurs.
De l'autre coté des paupières se trouvaient deux globes oculaires rougis et exorbités par la terreur. Sanglé à l'horizontal, il se débattait en vain. A quoi voulait-il échapper, il l'ignorait mais il le désirait plus que tout. Il avait bien essayé d'hurler mais l'écho de son cri renvoyé par les murs froids lui avait tant glacé le sang qu'il préférait se débattre en silence. Dans une énième tentative désespérée de se libérer un poignet, un vif tiraillement lui barrait la poitrine et lui coupa le souffle. Il rejeta sa tête en arrière le temps de récupérer, puis colla son menton contre son torse afin de déterminer l'origine de sa souffrance. Il ne put retenir un cri affreux lorsqu'il devina dans la semi-obscurité le relief d'épais fils croutés de sang cousus sur le coté gauche de sa cage thoracique. Tout lui revint en mémoire. Les cris, la lame tranchante, l'écoulement du sang chaud, les hurlements, les horribles pulsations, les vaines supplications, le craquement des côtes, le sourire de son bourreau au moment de lui voler son cœur.

Tout à coup, une lumière crue aveugla ses rétines maintenant habituées à la pénombre. Fermant les paupières, il distingua un ballet de formes géométriques se débattant (comme lui?) sur un fond rouge, celui du sang irriguant ses paupières. Comment le sang peut-il encore circuler dans mes veines ? Je n'ai plus de cœur…Ses oreilles perçurent un bruit de mouvement dans la pièce voisine. Il retint son souffle. Si la porte s'ouvre, tout recommence. Seigneur, faites qu'elle ne s'ouvre pas. Faites que cette créature meurt d'une crise cardiaque. Tuez-la Mon Dieu, tuez-la. Il devina un battement de porte et le bruit qu'un chariot métallique roulant dans sa direction. Il n'osait pas ouvrir les yeux. Tant qu'il sera dans l'ignorance du contenu du chariot, tout ira bien.

Il les ouvrit pourtant au moment où une griffe détacha violemment les points de suture de sa peau purulente. Ce n'était que le début. Il referma les yeux, évitant d'en découvrir plus que nécessaire sur la séance du jour.
"Vous êtes réveillé ? Bien" dit une voix courtoise.
Il n'osa toujours pas ouvrir les yeux.
"Désirez-vous un peu de thé ? Votre langue doit être un peu sèche, ne vous inquiétez pas, cela ne durera pas"
Toujours plongé dans le noir, ou plutôt dans le rouge, il entendit le sifflement strident d'une bouilloire qu'il imagina couverte de rouille.
 "C'est prêt" monologua l'autre voix.

Ses yeux se révulsèrent de douleur. Son cri fut étouffé en un gargouillis fumant. L'azote liquide dégoulinait sur ses lèvres, carbonisant les chairs au passage. Ses joues se décomposaient. Ses yeux irrités par les émanations se remplirent de larmes tandis que son corps saisi de spasmes s'agitait plus fort que jamais.

"Simple anesthésie, vous ne sentirez plus rien à présent. Je vous le promet." poursuivit son bourreau d'une voix calme et horriblement distinguée.

Mensonge, la douleur était infernale, les terminaisons nerveuses n'étaient pas mortes mais cruellement déchiquetées. L'inconnu lui glissa une sorte de cercle métallique tranchant entre les parois de chairs rongées par l'acide qui furent autrefois des lèvres, de manière à maintenir ouvert le trou béant qui était encore une bouche il y a à peine deux minutes. La victime hurlait toujours, redoutant la suite, le glissement d'acide dans sa gorge. Mais il n'en fut rien. D'un claquement sec, le sadique sectionna la langue et le sang chaud empli la gorge de l'homme sanglé, hurlant, s'étranglant, les yeux exorbités, le menton cloqué et sanguinolent.

"Merci pour votre langue. Je m'excuse, je n'ai plus de fil, j'ai utilisé mon stock pour vous recoudre hier la poitrine. Je vais devoir cautériser, j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur."

La créature approcha la terrible bouilloire et déversa le reste de liquide corrosif dans ce qui fut une cavité buccale.

"Permettez que je récupère vos dents? Les miennes ne me plaisent plus."

Le tortionnaire, une cuillère à thé à la main, eut un sourire carnassier envers sa victime qui s'évanouit à cette vue.

"Vous souhaitez vous reposer ? Je comprends, je reviendrais demain à la même heure. Je ne vais tout de même pas vous volez vos organes alors que vous êtes inconscient. Je suis quelqu'un de bien."
 
 

Il se réveilla en sursaut. Tout ceci n'était qu'un cauchemar, un affreux cauchemar certes, mais le sadique n’avait jamais existé. Groggy, il souleva lentement le bras gauche afin d’attraper le verre d’eau qui reposait sur la table nuit (mais où suis-je ? Je ne reconnais pas cette chambre) lorsqu'une douleur saisissante s'empara de son coté gauche. Affolé, il chercha à tâtons l'interrupteur de la lampe de chevet et arracha sa chemise. Verte la chemise, et affreusement médicale. Une série de point barrait son torse, coté gauche. Il poussa un cri strident lorsqu'il entendit un chariot métallique qui s'approchait avant de s'évanouir. Seulement l'infirmière du service cardiologie qui faisait sa ronde de nuit. Il ne se réveilla jamais.