#HappyMothersDay

 Petite pause dans la review de Cologne (qui en fait, n’a même pas encore débuté) pour l’expérience culinaire du dimanche ! Comme expliqué dans un article antérieur, je voulais concocter un petit menu pour ma Maman (et accessoirement mon père, et encore plus accessoirement mon frère *est une vraie garce T_T*) et ainsi lui faire découvrir des produits qui sortent un peu de ce qu’on mange d’habitude. Mardi soir, je n’ai toujours aucune idée de ce que je vais faire. J’ai songé à une soupe aux asperges (ou bien « velouté » ou « crème » ou encore « suprême », si tu veux te faire un peu mousser) puisqu’on ne cuisine jamais d’asperges fraiches. Mais après, j’utilise mon cerveau et me dit que cela risque de faire un petit peu lourd (et j’imagine aussi la tête de mon frère face à…de la soupe). Comme plat, ma première idée était du thon rouge, parce que ça, légèrement grillé, ça a juste l’air monstrueux ! Mais après réflexion, la cuisson à l’air un peu hardcore, et même si je dois reconnaitre que je m’en sortais plutôt bien avec les casseroles lorsque j’étais ado, la vie en kot m’a transformée en grosse flemmarde pour qui une omelette est bien trop long à préparer quand on peut ouvrir un sac de chips. Surtout qu’on ne possède pas de grill adapté et que je veux éviter le fiasco. Oui, je ne vous l’ai pas dit, mais quand j’ai émis l’idée de faire à manger moi-même, ma mère m’a demandé (avec envie) si je ne préférais pas lui payer des plats au resto chinois du coin, et le lendemain, elle est revenue à la charge avec un air sérieux en proposant un barbecue pour la Fête des Mères (non, mais si tu veux pas de cadeaux, tu le dis tout de suite…mais après, tu viendras pas te plaindre de l’ingratitude de tes enfants U_U). Ca te stimule la créativité ce genre d’absence d’enthousiasme... (heureusement que j’ai cette page pour entretenir ce genre de créativité avec vous *recommence à faire peur BLAM*). D’ailleurs, je lui ai aussi proposé un menu à l’envers, c'est-à-dire commencer par le dessert mais elle était pas emballée DU TOUT…du coup, je me suis abstenue. Mais ça aurait été amusant !

Bon voilààà, c’était grosse déprime et zéro idée jusque mardi soir, ma deadline pour établir la liste des courses puisqu’ensuite j’étais absente jusque hier soir et que le repas était pour ce dimanche midi. Et puis là, REVELATION au détour d'une page d'un livre Artis Hitoria sur le WOK : les crevettes au curry rouge (ou, pour faire sophistiqué : les queues de crevettes tigrées sur lit de pousses de soja et bambous, frites de poivrons couleur soleil et sa sauce au lait de coco parfumée à la pâte de curry rouge)

Je te passe les détails des courses. Après plus de quatre heures de trains/attente dans les gares/déprime post-Panic, la dernière chose que j’avais bien envie de faire, c’était les courses… Mais comme je vais rarement au supermarché, je l’ai pris comme un jeu ! Puis les ingrédients étaient funky à dénicher.

Liste des courses (oui, un peu de sérieux)

• 500gr de crevettes tigrées décortiquées crues surgelées (je sais même pas si j’ai pris les bonnes, mais il y avait au moins 3 sortes différentes et il était noté Scampis sur aucun paquet, en gros, c’est le hasard et le prix qui a choisit T_T)

•   Un poivron jaune (que tu n’oublieras pas de PESER et étiqueter avant d’aller à la caisse ! *avait oublié*)

•  De la pâte de curry rouge (qui se trouvait en bocaux en fait *cherchait un tube*)

• 200ml de lait de coco (c’est écrit en Thaï dessus, la briquette est trop chou)

• Un bocal de pousses de bambous (à ne pas confondre avec des cœurs de palmiers *comment ça, j’ai la tête dans le cul ?*)

• Un sac de soja (qui se cachait bien dans un coin du frigo, le fourbe)

Pour accompagner le plat, je voulais des pâtes noires à l’encre de seiche comme sur la photo dans le bouquin, mais je me suis dit que ça pouvait être lourd (vu que sur une autre image, ils en mettaient juste quelques spaghettis sur des pâtes normales pour décorer). Alors, je me suis laissé tentée par des nouilles de riz. (et je me suis aussi prise la tête au moment de choisir un « diamètre de nouilles »). Faire les courses, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer. Je déteste faire les courses.

Ma mère a précisé de ne pas m’occuper du dessert (j’avais pourtant une PUTAIN d’idée que je ne mettrais donc pas en pratique – je la garde volontairement secrète car je compte la réaliser rapidement). Elle a aussi dit de pas prévoir d’entrée (non mais….ma cuisine est si effrayante ?) mais au magasin, je me suis dit que quelques sushis tout fait ajouterais une petite note raffinée à mon plat secret. C'était une bonne option car mes parents étaient content de goûter du Wasabi (je préviens mon père que ça arrache, il me croyait pas. Maintenant il me croit) et du gingembre tandis que mon frère s'éclatait avec les baguettes.

Alors comme je viens de l'écrire, la recette du plat principal provient d'un livre Artis Historia (tu sais, le truc avec les timbres à découper sur la bouffe et qu'ensuite, tu pouvais acheter des livres avec quand tu étais petit) sur la cuisine au wok. Mais les légumes de la recette me semblaient bien trop européens (courgettes/carottes/oignons) alors j'ai décidé de procéder à quelques changements en les remplaçant par des pousses de bambous et du soja. Alors, en gros ça donne (pour 4 personnes) :

Mettre de l'huile dans un wok, y jeter les crevettes crues congelées quand l'huile est brulante. Remuer jusqu'à ce que ça soit rose/cuit, ajouter les poivrons coupés en lanières et les pousses de bambous égouttées et rincées (que j'avais recoupé en plus fine lanières). Faire cuire cinq minutes en touillant, ajouter le soja, la brique de crème coco et deux cuillères à café de pâte curry rouge. Réchauffer et c'est prêt ! 

Pour les dosages, c'est approximatif, le mieux, c'est encore de goûter car le curry que j'ai acheté était plutôt doux, mais je ne voudrais pas que vous ayez une mauvaise surprise si le vôtre est plus épicé.

J'ai servi ça avec des nouilles de riz, qui en fait, sans sauce, n'ont aucun goût.

Je ne veux pas me jeter des fleurs, mais tout le monde a trouvé cela délicieux et j'avoue avoir été étonnée du résultat ! Je suis moins gourde que je ne le pensais et c'était vraiment fun à faire. Coté budget, ce plat revient à 3,5€ par personne. C'est un plat qu'on prend souvent au resto thai, et je pensais que c'était impossible à recréer à la maison, mais en fait,  le goût si particulier vient de la pâte de curry rouge alors c'est tout bon. Si vous voulez un conseil, faut pas avoir peur de changer les légumes car ça n'aurait pas été aussi bon avec des simples carottes/courgettes !

D'ailleurs, ma mère était tellement contente de son cadeau qu'elle m'a demandé de préparer un plat de canard au shiitake avec du curry rouge pour la fête des pères. Ha. Ha. Ha. *est dans la merde*