Histoires extraordinaires et Nouvelles histoires extraordinaires – Edgar Poe
Des nouvelles écrites par Poe et traduite par Charles Baudelaire. Il est à remarquer que la plupart de ces nouvelles vont par paire : deux histoires avec le même personnage secondaire, deux histoires où le même lieu géographique est cité de manière anecdotique, deux histoires basées sur la même invention, deux histoires sur le magnétisme.
Une ambiance fort lourde est présente dans la majorité des histoires, on SAIT dès le départ que ça va être glauque, mais malgré cette attente, on se fait encore surprendre ! Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est « l’ambiance XIXe siècle », époque où les hommes voulaient acquérir un maximum de connaissance scientifique et voyageaient beaucoup dans ce but. Les choses étaient vraies. Ils tenaient des journaux sur papier, et communiquaient par courrier. Quelles charmantes idées ! J’ai particulièrement apprécié le récit « Une descente dans le Maelstrom » qui se passe sur une pente d’un fjord scandinave, avec vue sur la mer déchainée (le mot est faible !).
Une autre particularité est que chaque récit est toujours introduit par le narrateur qui est un personnage. Le « corps » de l’histoire est souvent un discours raconté, ou un morceau de journal intime, donc rarement vécu « en direct ». On entend presque le narrateur nous souffler les mots dans l’oreille.
C’est difficile à croire que toutes ces nouvelles ont été écrite par le même homme tellement leur diversité est importante ! On passe d’une enquête policière à un voyage en ballon vers la lune (très technique, trop SF pour moi), d’une chasse au trésor de pirates en Caroline du Sud à un bal masqué où la Mort s’invite en Europe. Pas mal de récit sont aussi des « débats » ou conversations philosophiques sur le sens de l’humanité, de la foi, de la science qui m’ont un peu pompé.
La complexité du langage est un frein majeur au plaisir de la lecture. Certains termes restent en latin et je ne connais pas cette langue. Et même en essayant de deviner, ça reste parfois nébuleux… Toutes les nouvelles ne m’ont pas plues, certaines m’ont carrément ennuyées mais d’autres m’ont beaucoup fait réfléchir. Après avoir lu Frankenstein (qui date aussi du XIXe siècle et qui vantait pas mal les connaissances et la science et non le monstre baveux qui est un vrai fake du cinéma) J’aurais tellement aimé vivre à cette époque. Je sais bien que le savoir était réservé à seulement une petite partie de la population (dont je n’aurais certainement pas fait partie, sans compter que je suis…une fille). Mais à supposer que je sois un genre « d’étudiant » décrit dans les livres comme à l’époque. Mon Dieu le pied que je me serais pris ! A cette époque, la connaissance véritable surpassait « l’impression de connaissances » caractéristique de notre époque.
Quand j’étais enfant, je n’avais pas internet. Je lisais énormément de revues sur les animaux, la nature, et un peu la science. J’affectionnais particulièrement une « Encyclopédie de la nature » qui était plutôt volumineuse. Je connaissais le nom d’un tas de dinosaures, ainsi que les légendes de la mythologie grecques et égyptienne. J’essayais de retenir les noms des différentes parties d’un poisson, les types de nageoires, les drapeaux des pays du monde. On voyait un peu cette matière à l’école, mais je me renseignais également beaucoup de mon coté. Bref, je n’en savais jamais assez et avec mon frère, on a tenté pleins d’expériences plutôt dingues (dont la tentative de récolte de poussières de météorites par une nuit d’été – la meilleure période pour en chopper, d’après le bouquin).
Maintenant, je serais bien incapable de différencier un éléphant d’Afrique avec un éléphant d’Asie (je crois même qu’une des deux espèces a disparu depuis…). Ou bien c’est les tigres ? Ah oui, c’est les tigres d’Afrique qui ont disparu (je pense…). Il n’en n’existe plus qu’en Sibérie et au Bengale. Maintenant, je revois sous mes yeux ses deux fiches avec des trous sur le cotés pour les mettre dans une farde pour les collectionner ! J’ai vraiment perdu une énorme partie de cette « culture générale ». En sixième année, je devais faire une dissertation sur le crocodile en groupe de deux (et le hasard m’a mis avec le seul garçon que je trouvais trop chou *_*). Hum, revenons-en aux crocodiles. J’avais farfouillé dans pleins de revues, et j’étais même super contente d’avoir eu ce sujet car j’avais justement chez moi une VHS avec un docu sur les croco au Serengeti (en Afrique). Rooh, j’ai trop envie de revoir cette cassette ! On avait vraiment eu du mal mais notre texte déchirait tout ! Maintenant on fait : Google/crocodile/print. Où est le plaisir ? Même si j’avoue que c’est utile par moment, je déteste profondément internet (vu le nombre impressionnant d’heures que je passe dessus, on dirait pas, hein ? BLAM).
Quand je vois mon cousin de douze ans dont la passion est de prendre en photo des oiseaux et de les reconnaitre (il connait même leur nom en latin, j’étais sur le cul !), je suis méga impressionnée. D’après ma mère, j’étais pareille à son âge. Vous allez peut-être trouver ça niais comme passe-temps, mais je préfère avoir passé des heures dans les bouquins plutôt que dans les boutiques à la mode. Quand je vois les « jeunes de maintenant », je me sens vieille, et je déteste la majorité de cette foutue jeunesse (j’ai 21 ans).
Je regrette d’avoir perdu tant de temps. Là, j’ai envie de découvrir un tas de trucs. Il y a tellement d’œuvres que je ne connais pas, de lieux, d’animaux. Cela fait des années qu’une amie me parle de Death Note en bien, mais je n’ai pris la peine (en ralant sur le prix) d’acheter le premier tome de ce manga ya deux semaines. Et je l’ai littéralement dévoré ! C’est vraiment magnifique, et je ne veux plus avoir de regrets de « passer à coté de choses géniales aussi longtemps». Maintenant que j’ai plus ou moins compris comment fonctionne le streaming, je vais essayer de me mettre à Star Wars. Je viens de créer un forum, pas autant pour le sujet du forum que pour savoir comment se gère un forum, quelles sont les options, les possibilités qui se cachent derrière le panneau d’administration ? J’ai un énorme besoin de savoir comment fonctionne les choses. J’ai toujours eu une incroyable phobie de l’informatique mais j’adorerais pouvoir décrypter le langage html ! Je ne suis plus à l’école depuis quelque mois et ressent un immense « manque d’apprentissage ». La matière que j’ai étudiée durant les trois dernières années de ma vie est la comptabilité. J’aime les chiffres (un trop même) et cette matière, mais je n’ai rien appris sur « la vraie vie ». La comptabilité est une matière inventée par les hommes. J’en vois très peu au boulot, et ce que j’y apprends ne m’intéresse pas. J’ai un peu l’impression de pourrir sur place. C’est peut – être de cet état que me vient ma soif de connaissance. J’ai envie de lire tout les classiques de la littérature ! J’ai commencé par Frankenstein, puis les œuvres de Poe et compte bien lire Moby Dick, 1984 ou encore les contes des frères Grimm. J’ai re-regardé Pinocchio de Disney hier, par nostalgie, et je suis tombée amoureuse de cet univers un peu ancien et confortable, des vraies feus dans la cheminée, des ateliers où on travaille le bois.
Quand j’étais petite, je me voyais bien étudié la science. J’avais en secondaire un prof de sciences vraiment passionné par sa matière. Je l’étais tout autant que lui, même si je n’avais pas ses connaissances. Mais à un moment, il a bien fallut faire un choix : l’économie ou les sciences. Ma plus grande angoisse étant de ne pas avoir de boulot, j’ai choisi l’économie me disant que c’était un secteur plus « sécurisant ». Je n’ai pas regretté le bac en compta, surtout qu’il m’a permis de rencontré des personnes formidables. Mais j’aimerais tellement avoir plusieurs vies pour faire plusieurs sortes d’études. L’océanologie m’a toujours passionnée, mais je n’ai pas vraiment « l’étoffe » pour ce métier. Les volcans me fascine encore plus. Je me souviens d’un article de journal qu’on nous avait fait lire en cinquième primaire, il parlait de la mort d’Haroun Tazzief (un volcanologue). J’étais épatée à l’idée qu’on puisse en faire son métier, et je pense que j’ai voulu faire le même pendant environ une journée peut être avant que la réalité me ramène sur terre (le coté rationnel a toujours été très présent dans mon esprit – je m’inquiétais déjà de pas avoir de boulot à dix ans…). Je me souviens aussi que la même année scolaire on avait appris la mort du Commandant Cousteau. Sale année…
J’ai envie de faire un grand voyage. J’irais d’abord en Alsace voir les petites maisons, puis en Bretagne pour me balader dans les rues de la ville dont mon ancien patron m’avait montré des images, une ville entourée de murailles et dont les sorties sont très rares. Ensuite, je m’embarquerais à bord d’un raffiot pour le Nord et la Scandinavie. J’essayerai de visiter la Laponie, et les régions où la nuit est presque éternelle. Et si je voyais une aurore boréale ? (phénomène dont j’ai appris l’existence grâce à un album de Petzy – un ours qui était le héros d’une BD et qui aimait bouffer des crêpes. Mon album préféré était Petzy fait de l’alpinisme et je voulais faire pareil tellement les décor étaient trop beau ! Je me souviens aussi qu’en primaire, on avait visiter une grotte plutôt sauvage du coté de Dinant et que cette aventure spéléologique m’avait vraiment séduite ! Bref, pour en revenir à l’aurore boréale, je n’ai jamais compris le principe de ce phénomène et espère un jour le découvrir (et pas via Wikipédia !). J’aimerais bien aussi visiter Prague. Je regarderais avec mes yeux, prendrais quelques notes dans un cahier et sans mon mp3. L’été dernier, en revenant de la mer avec Noé, on a croisé un vieux monsieur un peu baroudeur dans le train (qui était bondé, donc on était assis par terre près de la sortie façon hippie). Je mangeais des bonbons (ouais, encore) et je lui en ai proposé. Il a gentiment refusé mais a tellement été « touché par mon geste » qu’il nous a proposé du raisin, qu’on a accepté. Puis, je l’ai vu écrire dans un cahier et, curieuse, je lui ai demandé ce qu’il faisait. Il m’a dit qu’il prenait des notes sur sa journée. Puis, on a un peu discuté de l’écriture et sa magie, et il a demandé s’il pouvait faire une photo de nous pour son cahier. On a accepté et ça fait bizarre de se dire qu’un type qu’on ne connait pas à une photo de notre passé. Je brulais d’envie de lui demandé son adresse mail mais il aurait trouvé ça trop louche et je n’aurais surement pas su quoi lui dire ensuite. Mais je repense très souvent à cet aventurier. J’ai envie d’explorer le monde ! Je vais commencer par le bois à coté de chez moi, puis je prendrais une fois un billet de train pour un village que je ne connais pas et m’y perdrais seule ! J’ai une fois fait cela, je n’ai pas envie de détailler ici mais c’était une journée des plus heureuse de ma vie, et des plus bizarre aussi. Je me baladais seule dans un champ, je me suis arrêtée, et j’ai lu le début d’un roman. Mon ex se déplaçait souvent en stop, et quand il me racontait les conversations qu’il avait avec des inconnus, j’en bavais d’envie. J’en ai fait une fois avec lui, le conducteur écoutait Manu Chao mais ça m’a pas suffit. Bon, étant une fille de constitution plutôt frêle, c’est une expérience peu recommandée seule et j’en suis bien triste. J’ai encore des tas de paragraphes sur ma nouvelle soif de connaissance, mais je veux m’arrêter ici pour ce soir.
Voilà plus ou moins l’effet qu’a eu une partie de l’œuvre d’Edgar Allan Poe sur mon organisme.
(texte écrit en une fois et non relu avant d'être posté. Les regrets, ça va être pour demain)
2 commentaires:
La nature fait que l'on a qu'une seule vie et qu'on ne sait même pas combien de temps elle dure, ça serait dommage d'avoir en plus des regrets.
Une partie de moi comprend ton côté rationnel et pense que tu as de la chance d'avoir un boulot, le salaire qui tombe tous les moi mais je comprend encore plus ton côté aventureux (ou aventurier) cette envie de liberté et d'inconnu
Peut être qu'un jour tu arriveras à concilier la raison et l'aventure ou à trouver ta voie^^
La vie est trop courte pour se prendre la tête et avoir des regrets; on ne fait pas toujours ce que l'on veut, on fait plutôt ce que l'on peut mais le mieux c'est de tout faire pour être heureux
Bisous
Tu sais, tu es encore jeune (c'est mémère qui parle^^)et si tu veux reprendre des études c'est maintenant ou jamais^^franchement je t'y encourage (ouai je sais c'est celle qui a lachement abandonné les siennes qui te dit ça) par contre si tu veux enseigner je croix que tu dois faire une année d'agrégation mais je ne sais pas trop comment ça se passe. Pour le boulot, c'est vraiment exceptionnel de tomber du premier coup sur la place qui nous convient et si tu t'y sens mal alors c'est pas la peine de forcer
Quelque soit ton choix je croise les doigts pour que tu trouves ce qui te convient le mieux et courage pour que tu atteignes les objectifs que tu t'es fixé
gros bisous
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