Me réfugier dans les toilettes me semblait être la meilleure option qui soit afin d'échapper à cette folie ambiante. Moi qui n'ai jamais voulu danser, ce n'était peut-être pas une bonne idée d’accompagner les gars dans cette boite de nuit. Mais même les toilettes mixtes me semblent être un terrain dangereux. A peine la porte fermée derrière moi, je découvre une explosion de sous-vêtements, tenues de LA soirée exigées. Deux filles sorties de nulle part quittent les lieux en ricanant, me laissant seul au milieu des lavabos crasseux. Enfin, pas si seul, à en juger par la paire de chevilles poilues et prisonnières de bas résille vulgaires qui dépassent dessous la porte d’une des cabines. Une seringue vide vient rouler au pied de la paire de jambes, trop abruptes pour être féminines...Un cri retentit dans la salle adjacente lorsque les lumières s’éteignent brusquement. Les plombs qui sautent, rien ne pouvait être pire. Erreur ! Mon cœur s’emballe lorsqu’un verrou claque et qu’une porte est violemment repoussée près de moi. Je tente à tâtons un repli vers la sortie. Mon souffle se coupe quand deux énormes bras m’entourent le torse, et qu’une voix suave, ni masculine, ni féminine me susurre des obscénités « Je suis le Docteur. Tu es le Patient. Et voici ma prescription. » Aucune issue. J’ai beau me débattre de toutes mes forces, ce pervers ne desserre pas son étreinte. « Je vais te faire get it up ». Mes pleurs veulent quitter ma gorge et exploser dans ces toilettes, mais rien ne parvient à sortir. Tu vas t’en sortir, Gerard. C’est le Gerard-ado qui se faisait défoncer par les caïds de l’école, pas le Gerard-adulte qui a pris sa revanche en musique. L’animal apeuré que j’étais est mort le jour où «I’m not okay » fut enregistrée. Mais la voix dégueulasse insiste encore « I’m the Mastermind and I’m not satisfied » La peur coulait à présent dans mon corps comme la cocaïne coulait dans les veines de mon agresseur. Cette peur sur mon visage, sur ma peau, sur ça. J’aimerais voir ce salaud crever ! S’écrouler raide pour cause d’overdose. Je serais prêt à payer pour ça. J’aimerais aussi avoir le courage de lui briser le crâne contre les robinets, lui rendre ce qui lui est dû, lui rendre la monnaie de sa pièce. Et puis, j’en ferais une chanson, une sorte de « I’m not okay #2 », et ça deviendra une autre chanson explosive. Je serais comme John Lennon butant Mark David Chapman. Sauf que je ne finirais pas en taule, puisque mon seul crime est de n’avoir jamais voulu danser. Jamais voulu danser.
Never Wanted To Dance
Evening Wear
Lights Out
Prescription
Issues
Get It Up
Revenge
Animal
Mastermind
On It
Pay For It
Due
Money
Bomb This Track
Mark David Chapman
Evening Wear
Lights Out
Prescription
Issues
Get It Up
Revenge
Animal
Mastermind
On It
Pay For It
Due
Money
Bomb This Track
Mark David Chapman
Certains d'entre vous ont peut-être compris ce qui m'avait inspiré : If. Je voulais me forcer à caser chacun des titres du dernier album de Mindless Self Indulgence dans l'ordre, d'où cette perversité (involontaire ? xD). A la base, je voulais écrire un Gerard/Bert mais hum, c'était plus drôle avec l'inimitable Jimmy Urine ! Ce mec me fait un peu peur parfois. Jugez par vous même avec "Get it Up", la seule chanson que je ne pouvais pas traduire en français...mais bon, Jimmy et sa femme expliquent tellement bien!
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